Iran Focus, Téhéran, 7 juin – La campagne électorale continue à être une mine dinformations sur les arcanes du pouvoir. Mohsen Rezaï, ancien commandant en chef du corps des gardiens de la révolution, et candidat à la présidentielle, a reconnu comme si de rien nétait dans une interview à la première chaîne de la télévision iranienne, le rôle des hauts dignitaires dans le trafic de drogue. « La source de lentrée et du passage en contrebande de la drogue en Iran est évident, a-t-il dit. Cest un problème qui à mes yeux peut se régler et je sais où il se situe. Le problème principal se trouve dans la relation corrompue qui existe entre le gouvernement et les trafiquants. »
Evoquant le taux dinflation et lenvolée des prix, il a souligné que la politique de modération avait échoué. « Le gouvernement de Khatami, a-t-il précisé, doit 4000 milliards de toman à la caisse des retraites et des allocations familiales, et cest pourquoi le service social est en pleine crise. »
– Le général candidat Ghalibaf qui a joué un rôle essentiel ces dernières années à la tête des forces de sécurité de lEtat, poursuit lui aussi ses révélations. Cette fois, il avoue que la couche sociale la plus défavorisée a été laminée par la politique sociale et économique de ces 10-15 dernières années. Dans un de ses discours repris par lagence de presse Irna, il a déclaré : « Aujourdhui nous connaissons des difficultés et des problèmes, parce que certains sont au coeur du pouvoir et de la richesse et fonctionnent hors du cadre des règles. »
– Le mollah Karroubi, ancien président du parlement, qui fonce à turban ouvert dans la course présidentielle, a plaidé pour davantage de moyens et de liberté daction pour les forces de sécurité afin, comme il le dit, « déviter les catastrophes ».
– Le QG de campagne du candidat Moïne dans la ville de Machad (est du pays) a été la cible dune razzia en règle. Les posters, les tacts et les pancartes sont partis en fumée et les fils du téléphone coupés. Il y a peu, dans la ville de Gorgan (dans le nord), les panneaux de campagne du général Ghalibaf avaient également alimenté un feu de joie.