Iran Focus, Rome, 29 juin – L’Iran a réagi vivement à la critique de gouvernement italien sur lélection présidentielle et a annulé une visite à Rome du président du parlement de la théocratie.
La décision est venue après que le Premier ministre italien Silvio Berlusconi ait annoncé qu’il ne recevrait pas le président du Majlis Gholam-Ali Haddad Adel. La fille d’Adel est mariée au fils du guide suprême Ali Khamenei, Mojtaba, qui a joué un rôle majeur, selon des sources informées à Téhéran, dans lorganisation des forces de sécurité pour manipuler les élections et donner la présidence à Mahmoud Ahmadinejad.
Le quotidien téhéranais Chargh rapporte aujourd’hui qu’Adel a annulé sa visite en Italie et en Belgique. Le bureau d’Adel a plus tard indiqué dans un communiqué mercredi que son voyage en Belgique aurait lieu.
« Le voyage a été annulée à la dernière minute, après que Berlusconi ait refusé de recevoir Adel », indique le journal. « LItalie fait partie des pays européens qui ont réagi négativement à lélection présidentielle en Iran ».
Dans une menace voilée de représailles économiques, Hamid-Reza Assefi le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a invité les autorités italiennes à penser à leurs intérêts nationaux, daprès l’agence de presse IRNA.
Les médias officiels en Iran ont donné la prééminence aux propos des chefs dEtat français et allemands, disant que l’élection récente était « démocratique et reflétait la volonté du peuple ».
L’Union européenne a invité l’Iran à enquêter sur « les irrégularités dans l’élection de façon prompte et transparente ».
Le commissaire européen de l’Italie, Franco Frattini, a déclaré dans une interview avec de le quotidien La Repubblica que « l’Union européenne pourrait aller jusquà rompre ses relations avec l’Iran, si le nouveau président donne des réponses négatives ». Il a qualifié la position d’Ahmadinejad sur la question nucléaire comme « une position extrémiste ».
Le porte-parole du ministère iranien des affaires étrangères a réagi à la critique acerbe dun ministre italien contre le nouveau président de l’Iran, disant que « Ahmadinejad est un homme mauvais issu d’un régime mauvais ».
Assefi a mis engarde l’Italie que « la répétition des allégations des autorités américaines ne servira pas les intérêts italiens ».