AFP, San Francisco, 11 avril – Tom Lantos, président de la commission des Affaires étrangères de la Chambre des r ne prévoit pas de s’y rendre elle-même, selon son porte-parole.
« La présidente de la Chambre n’a pas l’intention d’aller en Iran », a déclaré mercredi son porte-parole Brendan Daly à l’AFP.
« Elle a un grand respect pour M. Lantos, le seul survivant de l’Holocauste siégeant au Congrès et un soutien inébranlable d’Israël, qui voudrait aller là-bas commencer un dialogutables, injustes et inexactes que soient les déclarations (négationnistes et antisionistes du président iranien Mahmoud Ahmadinejad), il est important que nous ouvrions un dialogue avec lui ».
La déclaration de M. Daly clarifie ce qu’avait ajouté M. Lantos, coutumier des visites dans les pays avec lesquels les Etats-Unis entretiennent peu ou pas de relations, comme la Corée du Nord ou, par le passé, la Libye: « En ce qui me concerne, je suis prêt à partir, et connaissant (Mme Pelosi), elle pourrait l’être aussi ».
La Maison Blanche avait jugé « troublants » ces projets, que Mme Pelosi n’avait pas commentés dans un premier temps.
Mme Pelosi s’était contentée mardi de souligner qu’elle jugeait « les déclarations du président iranien si répugnantes qu’elles le placent hors du cercle du comportement humain civilisé. Mais quand quelqu’un de la stature de M. Lantos, avec son expérience personnelle (…) juge important d’ouvrir un dialogue, je crois que cela montre bien l’importance du dialogue », avait-elle dit.
De son côté le chef de la majorité démocrate du Sénat Harry Reid a déclaré mercredi que « personnellement » il ne comptait pas se rendre en Iran. Mais c’est une décision « qui revient à chacun personnellement », a-t-il dit.
M. Reid a en revanche invoqué les recommandations du Groupe d’études sur l’Irak, coprésidé par l’ex-secrétaire d’Etat James Baker, qui avait recommandé en décembre que « le président et son Département d’Etat ouvrent des négociations avec l’Egypte, l’Arabie saoudite, la Jordanie, la Syrie et l’Iran ».
C’est également au nom du dialogue que Mme Pelosi a défendu mardi sa visite à Damas la semaine dernière, où elle a rencontré le président syrien Bachar al-Assad.
Le président Bush avait critiqué personnellement cette visite, estimant qu’elle envoyait des « messages contradictoires » minant les efforts pour isoler le président Assad.