AFP, 14 octobre 2008 – Quarante-huit rebelles sunnites ont été tués ou blessés par les forces de l’ordre en Iran au cours des deux derniers mois dans la province de Sistan-Balouchistan (sud-est), a déclaré un responsable militaire local cité mardi par l’agence officielle Irna.
"Dans les affrontements qui se sont déroulés au cours des dernières 24 heures, dix membres d’un groupe terroriste ont été tués ou blessés", a déclaré le général Bahram Norouzi, commandant de la base opérationnelle Rassoul Akram.
Les rebelles s’étaient infiltrés en Iran depuis la frontière avec le Pakistan, selon lui.
Il a ajouté qu’en outre, au cours des deux derniers mois, "quatre opérations ont été menées dans la région de Pir Souran durant lesquelles 38 rebelles ont été tués ou blessés".
Ce responsable militaire n’a pas détaillé le nombre des morts et des blessés et n’a pas précisé si des militaires iraniens avaient été tués. La région de Pir Souran dépend de la province de Sistan-Balouchistan.
M. Norouzi a ajouté que "le chef du groupe terroriste responsable de l’enlèvement et de la mort des employés du commissariat de Saravan avait été tué" lors de la dernière opération menées par les forces iraniennes.
Le groupe rebelle sunnite iranien Jundallah ("les soldats de Dieu") avait annoncé le 12 juin avoir enlevé 16 policiers à Saravan, près de la frontière avec le Pakistan.
Un des policiers a été relâché par le groupe début septembre, mais par la suite les autorités iraniennes ont confirmé que plusieurs captifs avaient été tués par les rebelles.
Ces derniers avaient averti qu’ils exécuteraient leurs otages si les autorités iraniennes ne relâchaient pas leurs partisans emprisonnés.
La province de Sistan-Balouchistan, qui abrite une minorité ethnique baloutche de confession sunnite, est la province la moins sûre d’Iran, notamment à cause de l’activité du Jundallah et de bandes de trafiquants de drogue.