AFP, 19 février 2009 – Un responsable iranien du secteur pétrolier a affirmé qu’un contrat gazier initié en 2004 avec le français Total serait finalement signé d’ici la mi-mars, a rapporté jeudi l’agence iranienne Mehr.
"Le développement de la phase 11 du champ gazier de South Pars et la construction d’une usine de GNL (gaz naturel liquéfié) sera de la responsabilité de Total", a dit le directeur la compagnie nationale du pétrole iranien, Seyfollah Jashnsaz, cité par l’agence. Selon Mehr, la signature interviendrait d’ici au 20 mars.
Un porte-parole de Total en France a néanmoins affirmé qu’"il n’y a pas d’accord imminent".
Total et l’Iran avaient conclu en 2004 un accord pour le développement de la phase 11, située dans le Golfe, et pour l’usine de GNL censée traiter sa production, mais le contrat n’a jamais été signé.
Le retard a été attribué entre autres à l’indécision des autorités iraniennes, une hausse des coûts initialement projetés, et finalement l’imposition de sanctions contre l’Iran à cause de son programme nucléaire controversé.
Les médias iraniens avaient rapporté en juillet 2008 que Total avait décidé de se retirer du projet parce qu’il était "politiquement risqué". Total a démenti.
L’Iran dispose des deuxièmes réserves mondiales de gaz mais l’essentiel de sa production est consacré à sa consommation intérieure.
Les investissements étrangers dans le secteur des hydrocarbures sont minimes, notamment à cause des sanctions frappant le pays.
Le champ gazier offshore de South Pars recèle environ 14.000 milliards de m3 de gaz, soit environ 8% des réserves mondiales.