Iran Focus: Le candidat iranien à l’élection présidentielle de juin Mir Hossein Moussavi a affirmé que s’il était élu son gouvernement pousserait à la poursuite du programme nucléaire iranien.
"Disposer de la technologie nucléaire à des fins pacifiques, sans représenter une menace pour le monde, est notre objectif stratégique", a dit l’ex-Premier ministre dans un discours mardi aux responsables de sa campagne électorale, diffusé par l’AFP dimanche.
L’Iran fait l’objet de sanctions internationales à cause de son refus de suspendre son programme nucléaire controversé.
Le discours de Moussavi ne change pas vraiment de celui, tout officiel du gouvernement d’Ahmadinejad. Téhéran assure que ce dernier a un objectif exclusivement civil de production d’électricité.
L’AIEA s’est dite incapable, après plusieurs années d’enquête, de certifier que le programme iranien a un objectif exclusivement pacifique.
"Je ne pense pas qu’un quelconque gouvernement osera faire un pas en arrière dans ce domaine, car la population s’interrogerait sur une telle décision", a dit M. Moussavi en ajoutant qu’"en tenant compte de l’intérêt à long terme, nous sommes tenus de ne pas reculer sur ce point et sur d’autres questions".
M. Moussavi est le seul candidat déclaré à la présidentielle du 12 juin avec l’ex-président du parlement, Mehdi Karoubi qui se dit réformateur. Le président ultraconservateur Mahmoud Ahmadinejad n’a pas encore fait part de ses intentions mais un des proches collaborateurs a affirmé qu’il se représenterait pour un mandat de quatre ans.
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a demandé dans cinq résolutions, dont trois assorties de sanctions, que l’Iran suspende son enrichissement d’uranium et coopère activement avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour faire la lumière sur la nature de son programme nucléaire.
M. Moussavi, né en 1942, dirige actuellement l’Académie iranienne des arts. Personnage clé de l’après-Révolution de 1979, il a servi comme Premier ministre de 1981 à 1989 dans les périodes les plus sombres de la République islamique sous Khomeiny. Conservateur il est pourtant placé dans le camp dit des "réformateurs" en raison de son étiquette anti Ahmadinejad. Ce n’est pourtant pas sûr que les voix de ces derniers soit capté par Moussavi. Les différentes tendences du pouvoir ne se bousculent pas pour se positionner et attendent voir les autres candidatures et les signe du Guide suprême Ali Khameneï.
Il a ensuite servi de conseiller aux présidents Akbar Hachémi Rafsandjani (1989-1997), et Mohammad Khatami (1997-2005).