AFP: Une trentaine de personnes arrêtées lors des troubles qui ont suivi l’élection présidentielle en Iran du 12 juin seront jugées à partir de samedi pour atteinte à la sécurité nationale, a annoncé vendredi l’agence de presse iranienne Isna.
Elles seront jugées par un tribunal révolutionnaire à Téhéran, a indiqué l’agence sans préciser sa source.
Mercredi, l’agence officielle Irna avait affirmé que vingt "émeutiers" seraient jugés à partir de samedi.
"Ces quelque 30 personnes ont participé aux émeutes et sont accusées d’avoir agi contre la sécurité nationale, perturbé l’ordre public et commis des actes de vandalisme", a précisé Isna. Plusieurs d’entre elles sont aussi accusées d’avoir des liens avec les "groupes mohareb" (ennemis de Dieu).
Irna avait affirmé que les "émeutiers" étaient accusés de liens "avec les hypocrites", le terme que le pouvoir utilise pour désigner les Moudjahidine du Peuple, le principal mouvement d’opposition en exil. Elle avait indiqué que ceux qui "ont donné l’ordre des émeutes ne seraient pas jugés à ce stade".
Jusqu’à 2.000 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations de protestation contre la réélection le 12 juin du président Mahmoud Ahmadinejad, la plus grave contestation populaire dans le pays depuis la révolution islamique de 1979.
La majorité d’entre elles ont depuis été libérées et quelque 250 personnes sont toujours derrière les barreaux, selon des responsables.