L’ancien président, Mohammad Khatami, a mis en garde contre les menaces pesant sur le pouvoir en raison de sa politique répressive à l’égard de ses opposants, a rapporté mardi le site internet de sa fondation Baran.
M. Khatami a une nouvelle fois demandé la libération des prisonniers arrêtés lors des manifestations qui ont suivi la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad, contestée par une partie de ses adversaires qui l’estiment entachée de fraude.
"La situation actuelle n’est pas une guerre entre réformateurs et conservateurs. De nombreux conservateurs sont également mécontents et les plus sages d’entre eux sont menacés d’élimination", a-t-il déclaré.
"C’est une approche dangereuse et je mets en garde le pouvoir contre le mal que cela peut faire au régime de la République islamique", a-t-il affirmé lors d’une rencontre avec les familles d’opposants arrêtés et toujours détenus.
"Il aurait été dans l’intérêt du pouvoir de relâcher ces amis avant la fête" de Ghadir, l’une des plus importantes pour les musulmans chiites qui a eu lieu dimanche, a-t-il estimé.
"Ce que ces personnes ont fait pour la révolution est bien plus important que ce qu’ont fait ceux qui les ont interrogés et aujourd’hui on les accuse de s’opposer à la révolution et de choses étranges", a-t-il ajouté.
M. Khatami, l’une des principales figures de l’opposition au gouvernement actuel, a contesté les résultats du scrutin du 12 juin en affirmant qu’il avait été entaché de larges fraudes.
Avec l’AFP