Iran Focus: Suite aux déclarations du Congressman Ted Poe à l’audition de la sous-commission du Moyen-Orient et de l’Asie du Sud au Congrès américain le 27 juillet 2011, affirmant que « la relocalisation à l’intérieur de l’Irak est le souhait commun des régimes iranien et irakien,» la dirigeante de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a annoncé que « la Résistance iranienne n’est aucunement disposée, de quelque manière, où que ce soit et à aucun prix, à négocier sur la réinstallation des résidents d’Achraf sur le sol irakien, à moins que le gouvernement des Etats-Unis annonce son intention d’assurer leur protection par les forces US jusqu’à leur transfert vers un pays tiers. »
Des parents de résidents d’Achraf ont également participé à l’audition du 27 juillet, organisée en présence de Jeffrey Feltman, le secrétaire d’État adjoint pour le Proche-Orient, et Michael Posner, le secrétaire d’État adjoint pour les droits de l’homme, comme témoins.
Protestant contre l’inaction du département d’État concernant les 300 hauts parleurs, spécialement après les notifications du Congrès à cet égard au département d’État, le Congressman Ted Poe a déclaré:
« Depuis notre précédent entretien, le gouvernement irakien a envahi le camp d’Achraf et assassiné 34 personnes (…) Un des prétextes avancés est le fait que le Département d’État continue à maintenir l’OMPI sur la liste des organisations terroristes étrangères (…) Lorsque avec d’autres membres de cette commission je suis allé voir M. Maliki pendant près de deux heures et que nous avons voulu voir les résidents du camp d’Achraf et connaître leur version des choses, cela nous a évidemment été refusé. Il ne voulait pas que nous entendions l’autre version, qui était probablement la vérité. Il a dit: une des raisons pour lesquelles les gens du camp d’Achraf sont traités de cette manière par l’Irak, c’est parce que le département d’État continue à les considérer comme une organisation terroriste étrangère. »
Admettant la perspective d’un autre drame humanitaire au camp d’Achraf, Jeffrey Feltman, a déclaré: « Nous avons condamné les incidents d’avril. Vous avez certainement vu les condamnations. Mais ce que nous essayons de faire maintenant c’est d’empêcher d’autres incidents. Ce que nous faisons c’est d’essayer de négocier avec la direction et les résidents du camp d’Achraf à propos d’arrangements sécuritaires qui protégeraient les 3400 personnes qui sont là-bas, respectant leur demande de ne pas être séparés de leur leadership. »
Le congressman Rohrabacher a déclaré au cours de la réunion: « Jusqu’à maintenant, et avant le massacre, nous avions promis aux gens d’Achraf que nous allions les protéger d’un massacre par les Irakiens (…) J’espère que nous n’allons pas finir comme les néerlandais aux Balkans (…) Le département d’État traîne les pieds depuis des années sur la question de l’inscription du groupe.
“Nous les avons classés comme une organisation terroriste afin de plaire à la dictature des mollahs de Téhéran et cela a résulté dans le massacre de 35 innocents sans armes et à des centaines de blessés. Le minimum pour le Département d’Etat c’est qu’il devrait travailler toute la nuit et demain rendre public le fait qu’ils ne sont plus sur la liste du terrorisme parce que c’est là le problème (…).
Permettez-moi de dire officiellement que le représentant du Haut commissariat de l’ONU pour les réfugiés aux USA était dans mon bureau il y a deux semaines et m’a dit que la classification terroriste des gens du camp d’Achraf par les USA était la principale pierre d’achoppement pour réinstaller ces gens ; maintenant vous le savez (…) Qui que ce soit qui a pris la décision de ne pas les enlever de la liste du terrorisme – probablement dû à je ne sais qui voulant obtenir des faveurs de la dictature des mollahs – est en train de jouer avec les vies de gens sans armes qui ont déjà connu un massacre. Et je voudrais simplement que vous reveniez au département d’Etat pour leur dire qu’il y aura un autre massacre et c’est vous qui êtes responsables de la mort de ces gens sans armes, je veux dire qu’il est plus facile pour vous de les radier de la liste du terrorisme (…) C’est quelque chose que vous pouvez faire et vous ne le faites pas. »