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Le chef de la sécurité du Yémen demande à l’Iran d’arrêter de soutenir les rebelles

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Reuters, 9 décembre – Le chef de la sécurité du Yémen a dit à l’Iran d’arrêter de former et de financer des rebelles musulmans chiites qui, avec les islamistes soutenus par Al-Qaïda et les séparatistes du sud, mènent l’une des trois insurrections, menaçant de déchirer en deux le pays chaotique.

Le général de division, Ali al-Ahmadi, président du conseil de sécurité nationale, a également déclaré qu’Al-Qaïda ne semblait pas compter plus de 700 à 800 membres dans le pays, dont quelques centaines de Saoudiens.

Mais l’aile yéménite du groupe, qui a préparé des attaques contre les compagnies aériennes internationales et juré de faire tomber la monarchie saoudienne, disposait de cellules dormantes en plus de celle que les autorités avaient déjà traqué, a-t-il déclaré, dimanche, à Reuters.

Ahmadi a accusé Téhéran de soutenir les rebelles Houthi qui opèrent dans le nord du Yémen, près de la frontière avec l’Arabie saoudite – le premier exportateur mondial de pétrole, qui rivalise avec l’Iran chiite pour exercer une influence régionale.

« L’Iran a saisi l’occasion d’élargir le conflit pour jouer un certain rôle », a-t-il dit. « Nous n’avons aucune hostilité envers l’Iran ; tout ce que nous demandons, c’est qu’il ne s’immisce pas ».

« Nous avons élaboré la preuve de leur présence, nous avons arrêté un certain nombre d’individus et nous avons la preuve suffisante qu’ ils interfèrent », a ajouté Ahmadi dans une interview en marge d’une conférence à Bahreïn.

L’Iran a déjà nié s’ingérer dans les affaires du Yémen.

Le mouvement Houthi, qui porte le nom de la tribu de son chef, indique qu’il représente les revendications des musulmans chiites zaydites qui ont gouverné le Yémen pendant plus d’un millier d’années. La plupart des Iraniens suivent une secte chiite différente mais les responsables yéménites disent que les Houthis se sont rendus en Iran dans la ville des séminaires à Qom pour un endoctrinement.

Le Yémen a déclaré en juillet qu’il avait arrêté les membres d’un réseau d’espionnage dirigé par un ancien commandant des gardiens de la révolutions iraniens, a déclaré l’agence de presse officielle Saba, ajoutant que la cellule avait opéré dans la Corne de l’Afrique ainsi qu’au Yémen. Un responsable du ministère de l’Intérieur a déclaré que tous les détenus étaient des Yéménites.

Les Houthis ont survécu aux tentatives répétées du gouvernement visant à les écraser. Ils ont mené une guerre de courte durée avec l’Arabie Saoudite en 2009, après que leur conflit avec les forces yéménites ait débordé au-delà de la frontière.

Sanaa les a invités à se joindre au processus de dialogue national du Yémen visant à réconcilier les groupes disparates qui ont émergé avant et pendant une crise politique, l’année dernière.

Les Saoudiens d’Al-Qaida

Ahmadi a également indiqué que la taille exacte d’Al-Qaïda de la Péninsule arabique (AQPA) basé au Yémen était inconnue.

« Al-Qaïda ne me semble pas dépasser les 700 à 800 éléments, mais il y a aussi des cellules dormantes que nous ne connaissons pas. La majorité sont des Yéménites », a précisé Ahmadi. « Le deuxième groupe est constitué de Saoudiens, qui sont des centaines, mais il est très difficile d’être précis ».

Des militants islamistes ont exploité l’an dernier des manifestations contre le Président yéménite d’alors, Ali Abdullah Saleh, pour s’emparer de plusieurs villes dans le sud avant qu’une offensive du gouvernement pro-américain ne les ait chassés. Il y avait parmi eux de nombreux Saoudiens qui avaient fui après que le royaume ait écrasé une vague d’attentats en 2006.

Les autorités saoudiennes ont estimé qu’AQPA était la menace la plus sérieuse à la sécurité du royaume et ont travaillé en étroite collaboration avec Sanaa contre le groupe.

Les analystes en sécurité du Golfe disent que les Saoudiens constituent une grande partie de la direction d’AQPA, mais une série de défections récentes et d’assassinats pourraient avoir affaibli le moral.

« Les Saoudiens apportent l’idéologie, le financement et l’expertise en fabrication de bombes à l’AQPA », a dit Ahmadi. « Plus de 13 nationalités sont venues au Yémen avec Al-Qaïda. La plupart des combattants viennent de l’intérieur du pays, mais des étrangers ont apporté leur expertise et ont égarés et induit en erreur de jeunes yéménites ».

Au début du mois dernier, un groupe de douze Saoudiens et un Yéménite ont tué deux gardes de sécurité saoudiens dans une embuscade alors qu’ils tentaient de rejoindre le Yémen, causant la mort de quatre de ces hommes et la capture des autres, ont déclaré les médias officiels saoudiens.

Les experts en sécurité disent que l’Arabie Saoudite, sous la direction de son ministre de l’Intérieur, le prince Mohammed Bin Nayef et de son chef des services secrets, le prince Bandar bin Sultan, compte une forte présence au Yémen, aidant ainsi le gouvernement à infiltrer l’AQPA.

« Il y a une coordination totale entre les services homologues des deux pays pour échanger des informations. Il existe différentes formes d’unités à coordonner », a déclaré Ahmadi.

En avril, un diplomate saoudien a été enlevé par Al-Qaïda à Aden et est toujours détenu. Un autre a été abattu près de son domicile à Sanaa, le mois dernier.

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