AFP, Paris, 10 mai – La France espère que l’Iran « ne prendra pas » la décision de reprendre certaines activités sensibles relatives à l’enrichissement, y compris la conversion, a déclaré mardi le ministère des Affaires étrangères.
« Nous espérons que l’Iran ne prendra pas une telle décision », a déclaré à la presse le porte-parole du Quai d’Orsay, Jean-Baptiste Mattéi.
« Nous espérons que l’Iran restera dans le cadre de l’accord de novembre 2004, qui prévoit la suspension des activités liées à l’enrichissement et au retraitement y compris la conversion », a-t-il ajouté.
« Il n’y a pas à notre connaissance de décision définitive du côté iranien », a précisé M. Mattéi.
La décision iranienne de reprendre ou non certaines activités nucléaires sensibles au risque de rompre la négociation avec les Européens n’est plus qu’une question de jours, a déclaré mardi à l’AFP à Téhéran un des officiels iraniens en charge du dossier.
L’Iran a accepté en novembre 2004, auprès des Européens, de suspendre toutes ses activités relatives à l’enrichissement, y compris la conversion, contre l’ouverture de négociations en vue d’un accord de coopération technologique, commerciale et politique avec l’Union européenne.
Mécontents après une nouvelle séance de négociations avec les Européens le 29 avril à Londres, les Iraniens ont annoncé une reprise des activités d’Ispahan, en assurant qu’elles ne relevaient pas de l’enrichissement.
Les Européens ont signifié aux Iraniens qu’une telle reprise serait synonyme d’une rupture des tractations.
L’uranium faiblement enrichi sert de combustible pour les centrales nucléaires civiles mais, hautement enrichi, il peut servir à des armes nucléaires.
La conversion transforme du minerai d’uranium (« yellowcake ») en tétrafluorure d’uranium (UF4) et en hexafluorure d’uranium (UF6), gaz ensuite introduits dans des centrifugeuses pour produire de l’uranium enrichi.
Enrichissement : Paris espère que Téhéran « ne prendra pas » la décision
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