Le président de la Chambre des représentants américain, John Boehner, a déclaré vendredi qu’il n’estime pas que le régime iranien ait réellement renoncé à l’arme nucléaire. Dans une interview avec les médias américains, il a estimé: «Je n’ai jamais été optimiste sur le fait que nous obtiendrions un véritable accord pour empêcher la menace nucléaire iranienne et je ne pense pas que les dirigeants iraniens ont réellement l’intention de renoncer à leur ambitions nucléaires. «
Interrogé pour sur l’éventualité de la conclusion d’un accord, Boehner a affirmé: «Je ne pense pas que nous puissions arriver à un accord avec des gens qui n’ont aucune intention de respecter leurs engagements ».
Par ailleurs un responsable de l’AIEA a indiqué cette semaine, à l’issue d’une visite à Téhéran des inspecteurs onusiens, que les questions en suspens concernant une possible dimension militaire du programme nucléaire de Téhéran dans le passé, n’ont toujours pas été résolues.
L’AIEA demande depuis 2011 à Téhéran de répondre à des allégations précises selon lesquelles l’Iran a réalisé des recherches et des travaux concrets, avant 2003, pour se doter de la bombe atomique.
Deux questions restent sans réponse et concernent le développement de « détonateurs à fil à exploser » et des études de « calcul et de modélisation » faites sur le transport de neutrons.
Malgré les admonestations répétées de l’AIEA, l’autorité nucléaire des Nations unies, l’Iran a toujours réfuté ces accusations selon lesquelles il aurait, entre autres, mené des recherches sur le façonnement d’ogives et sur une nucléarisation de son missile balistique Shahab-3.
« La question de la possible dimension militaire (…) fait partie de l’ensemble. Elle doit être résolue pour que les sanctions puissent être levées », souligne un diplomate européen partie aux négociations.
Pour Kelsey Davenport, de l’institut Arms control association, « l’Iran ne s’en tirera pas comme ça pour ses travaux passés ». Selon elle, « il est vital pour la crédibilité de l’Agence que l’Iran apporte des réponses », faute de quoi le régime de non-prolifération nucléaire tout entier serait ébranlé.