
Les républicains sont majoritaires dans les deux chambres du Congrès, et une telle résolution semble assurée d’être adoptée dans un premier temps. Mais le président Barack Obama y opposerait son veto, et pour le surmonter, les élus devraient revoter, à la Chambre et au Sénat, à une majorité des deux tiers, un seuil beaucoup plus difficile à obtenir, la plupart des démocrates devant a priori rester fidèles au président américain.
Le représentant républicain Peter Roskam a annoncé lundi que 218 des 434 élus de la Chambre avaient officiellement signé la résolution qu’il a déposée en juillet. Tous sont républicains, mais tous les républicains n’ont pas exprimé leur soutien à ce jour.
« Le Congrès et les Américains pensent qu’un meilleur accord est toujours possible, et que nous pouvons commencer par abandonner celui-là », a déclaré Peter Roskam.
Côté démocrate, des élus clés, fervents alliés d’Israël, restent muets sur leurs intentions, comme le sénateur de New York Chuck Schumer, ou le représentant Eliot Engel, plus haut démocrate de la commission des Affaires étrangères.
Mais des figures comme Nancy Pelosi, chef du groupe de la Chambre, soutiennent sans ambiguïté l’accord.
La Chambre compte aujourd’hui 246 républicains et 188 démocrates. Un siège républicain est vacant, à la suite d’une démission d’un élu de l’Illinois qui sera replacé lors d’une élection partielle le 10 septembre, portant le nombre d’élus à nouveau à 435. Le seuil de deux tiers est de 290 sièges.
Au Sénat, le groupe républicain compte 54 élus, et le groupe démocrate 46, dont deux indépendants. Le seuil de deux tiers est de 67 voix.
Selon les termes du Iran Nuclear Review Act, promulgué par Barack Obama en mai dernier, le Congrès américain a jusqu’au 17 septembre pour approuver ou désapprouver l’accord conclu entre les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu (États-Unis, Russie, Chine, France et Grande-Bretagne) plus l’Allemagne avec la République islamique.
Le département d’État a transféré le texte de l’accord au Congrès le 20 juillet, ouvrant une période de 60 jours pendant laquelle les parlementaires ont le loisir soit d’adopter une résolution d’approbation, soit d’adopter une résolution de désapprobation.
Le chef de file de la majorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a indiqué que la chambre haute allait « selon toute vraisemblance » envisager d’adopter une résolution de désapprobation contre l’accord de Vienne.
Avec AFP et Reuters