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Quel que soit le président iranien, l’Europe restera ferme: diplomates

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AFP, Vienne, 23 juin – L’Union européenne (UE) persistera à demander à l’Iran des garanties vérifiables prouvant qu’il n’avance pas vers l’arme nucléaire, en menaçant de saisir le Conseil de sécurité, quel que soit le vainqueur de la présidentielle iranienne vendredi, indiquent des analystes et diplomates à la veille du scrutin.
L’ultra-conservateur Mahmoud Ahmadabad est opposé, au second tour, à l’ancien président Akbar Hachémi Rafsandjani, lequel passe pour l’un des grands inspirateurs de la négociation avec trois grands pays européens (Allemagne, France, Grande-Bretagne)
Il est clair que l’Occident préfèrerait M. Rafsandjani, réputé pragmatique, à son adversaire mal connu.
« M. Rafsandjani a eu dans le passé quelques attitudes un peu plus libérales et on sent depuis quelques semaines une diminution de la tension entre Téhéran et l’Union européenne et la communauté internationale à ce sujet », a ainsi déclaré le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy.
Mais, la victoire de l’un ou de l’autre « ne changera pas grand chose » à la position de l’UE, a déclaré un diplomate européen à l’AFP. « Le candidat +dur+ proclame que l’Iran ne doit pas abandonner son programme nucléaire, ce qui était prévisible. Or Rafsandjani fait des déclarations similaires », a ajouté ce diplomate sous couvert de l’anonymat.
Les Etats-Unis et l’UE ont réitéré lundi leur appel à l’Iran de cesser « totalement et de manière vérifiable » les activités d’enrichissement d’uranium et de retraitement de combustible nucléaire, conformément aux accords conclus en novembre 2004 à Paris entre les trois pays européens et Téhéran.
L’uranium enrichi peut fournir du combustible à des réacteurs nucléaires civils mais aussi à une bombe atomique.
En contrepartie d’un arrêt vérifiable de ces activités, Berlin, Londres et Paris veulent faire des propositions de coopération commerciale et politique à Téhéran d’ici août et sont mêmes prêts à aider ce pays à avoir un programme nucléaire civil avec du combustible qu’il ne produirait pas lui-même.
Mais, a déclaré un autre diplomate européen, si l’Iran ne tient pas ses engagements de suspension de l’enrichissement, « nous enverrons le dossier au Conseil de sécurité des Nations unies » pour d’éventuelles sanctions — une menace qu’agite depuis longtemps Washington.
Un expert en non-prolifération, Gary Samore, relève que « tout le monde s’attend à une victoire de Rafsandjani », mais qu’en Iran ce n’est pas le président qui détermine la politique. « C’est le clergé (chiite) pas le gouvernement élu qui mène les négociations avec les Européens », a déclaré à l’AFP ce spécialiste, chef de l’Institut international d’études stratégiques (IISS) à Londres.
Une fois les élections passées, les Iraniens devraient « faire pression sur les Européens pour qu’ils leurs accordent une possibilité d’enrichir d’une manière ou d’une autre », mais l’UE devrait en rester à « des propositions que l’Iran ne jugera pas acceptables ».
Cependant, toujours selon M. Samore, Téhéran ne rompra pas la négociation, car « on voit mal un nouveau gouvernement annoncer la rupture, pour sa première décision officielle, en allant donc devant le Conseil de sécurité ».
Un diplomate européen a estimé que si les experts européens et iraniens se retrouveront cet été, la prochaine rencontre politique de haut-niveau sera plutôt en septembre.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), basée à Vienne, n’est pas impliquée dans ces négociations, mais les approuve. L’AIEA mène depuis février 2003 une enquête sur le programme nucléaire iranien après avoir découvert que Téhéran avant caché des activités sensibles pendant près de vingt ans.

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