Iran Focus, Téhéran, 3 août LIran a annoncé mercredi quil allait reprendre ses activités nucléaires suspendues sur son site de conversation duranium, une mesure qui pourrait déclencher une crise internationale majeure.
« Si Dieu le veut, nous retirerons les scellés et reprendrons les activités aujourdhui », a déclaré à la presse Ali Aghamohammadi, le porte-parole du Conseil suprême de sécurité nationale. Il évoquait les scellés posés par les inspecteurs nucléaires internationaux sur le site controversé dIspahan, au centre de lIran.
Le ton de défi de lIran ignore les avertissements lancés par lAgence international de lénergie atomique, lUnion européenne, les Etats-Unis et les Nations Unies quil doit cesser de menacer de vouloir reprendre ses activités.
Les observateurs considèrent cette nouvelle provocation du régime iranien comme le résultat direct de la consolidation du pouvoir dans les mains du guide suprême Ali Khameneï. Lannonce faite par Aghamohammadi est intervenue quelques heures après que le président ultra Mahmoud Ahmadinejad soit entré en fonction. Le nouveau président est farouchement loyal au guide suprême, qui a dit aujourdhui que jamais lIran « ne se soumettrait au chantage » des gouvernements occidentaux.
LIran a fait savoir à lAIEA lundi quil comptait reprendre la conversion de luranium sans plus de délai.
Aghamohammadi a dit que les inspecteurs de lAIEA travaillaient sur le site pour mettre en marche les équipements de surveillance, mais il a rejeté la demande de linstance onusienne de le retarder une semaine le temps de transférer et dinstaller des caméras et dautres équipements de surveillance sur le site.
« Une semaine pour linstallation des équipements nest pas acceptable pour lIran », a déclaré le porte-parole, « lIran espère pouvoir reprendre ses activités aujourdhui. »
Dans une interview avec lagence de presse officielle Mehr, Aghamohammadi a déclaré que la troïka européenne voulait reporter la présentation de ses propositions à lIran « comme une manière de prendre position contre le nouveau président Ahmadinejad ».
« Mais M. Khatami a insisté sur le fait que le site dUCF devait reprendre ses travaux sous son mandat, afin que les Européens ne puissent pas faire porter la responsabilité de leur incapacité à trouver une solution au nouveau président et dire quil est responsable de léchec des négociations », a ajouté Aghamohammadi.
« Nous sommes à court de patience. Nous avons passé vingt mois à leur parler pour rien », a-t-il conclu.