AFP, New York, 10 août -Le secrétaire général de l’Onu, Kofi Annan, a appelé de ses voeux mercredi une sortie de l’impasse actuelle sur le dossier du nucléaire iranien, estimant que le meilleur moyen était de poursuivre les négociations entre l’Union européenne (UE) et l’Iran.
Il a également appelé toutes les parties impliquées à « s’abstenir de tout acte pouvant entraîner une nouvelle escalade ».
« Il est essentiel de sortir de l’impasse actuelle et je crois que le meilleur moyen d’y parvenir est de poursuivre les discussions entre l’UE3 (Allemagne, France, Grande-Bretagne) et l’Iran », a déclaré M. Annan à la presse au siège de l’Onu à New York.
L’Iran a brisé mercredi les scellés sur son usine de conversion d’uranium d’Ispahan en vue de son redémarrage complet. Les Occidentaux, rendus méfiants par 18 ans de dissimulations iraniennes, craignent que ce geste ne se traduise par une nouvelle prolifération nucléaire.
Cette décision « était à l’évidence non conforme à l’accord de Paris tel qu’il a été approuvé par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) mais j’espère que toutes les parties s’abstiendront de tout acte pouvant entraîner une nouvelle escalade et poursuivront le processus de négociation », a dit M. Annan.
Espérant qu’elles trouveront une solution qui soit « conforme aux normes internationales et aux résolutions de l’AIEA », le secrétaire général a affirmé avoir « des indications que les parties étaient prêtes à continuer leur recherche d’une solution ».
La République islamique avait suspendu en novembre toutes les activités relatives à l’enrichissement et à son préalable, la conversion, pour permettre des négociations avec l’UE3.
Mais l’Iran a toujours dit que cette suspension était provisoire et s’est montré frustré par le résultat des tractations avec l’UE3, cherchant seulement selon lui à le priver de son droit « inaliénable » à l’enrichissement.
Peu avant de redémarrer Ispahan, l’Iran a rejeté comme « inacceptables » ou « insultantes » des propositions de l’UE3 lui offrant une coopération nucléaire, commerciale et politique, mais lui refusant la conversion et l’enrichissement.
Les Européens ont explicitement brandi la menace d’envoyer le dossier iranien devant le Conseil de sécurité de l’Onu si les Iraniens persistaient.