TEHERAN (AP) – L’Iran a déclaré dimanche qu’elle n’arrêterait pas les opérations de retraitement de l’uranium, rejetant la menace des Européens qui donnaient deux semaines à Téhéran pour geler la conversion d’uranium ou risquer la saisine du Conseil de sécurité de l’ONU pour d’éventuelles sanctions.
L’Iran a repris ses opérations à Ispahan au début du mois, dans cette installation de production d’hexafluorure d’uranium, le gaz qui permettrait ensuite de passer à l’étape de l’enrichissement, dans les centrifuges de son usine de Natanz.
Téhéran affirme ne pas compter reprendre l’enrichissement pour l’instant mais jure que la conversion d’uranium à Ispahan ne sera plus jamais gelée, comme elle l’avait été le temps des pourparlers avec les Européens de la « troïka » (France, Allemagne, Grande-Bretagne).
La « troïka » n’exclut plus de s’impliquer dans la rédaction d’un projet de résolution réclamant que le dossier de l’Iran soit transmis au Conseil de sécurité de l’ONU si la conversion d’uranium à Ispahan n’est pas gelée d’ici la prochaine réunion du conseil de direction de l’AIEA (Agence internationale à l’énergie atomique), le 19 septembre.
« La question d’Ispahan appartient au passé », a déclaré dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Hamid Reza Asefi.
« L’époque des menaces pour forcer l’Iran à renoncer à ses droits est terminée. Nous l’avons dit et le répétons, que la menace et le double langage n’aideront pas l’Europe », a-t-il ajouté.