Iran Focus, Téhéran, 2 novembre – Hier lundi, de hauts responsables iraniens chargés de la sécurité nationale et une personne de haut rang chargée de seconder le guide suprême l’ayatollah Ali Khamenei ont menacé d’accélérer la reprise de l’enrichissement duranium si l’Occident envoyait le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Si l’Occident veut porter le dossier nucléaire iranien devant le Conseil de Sécurité, cela ne nous posera aucun problème. Cela signifie simplement que le prix du pétrole atteindra 150 dollars, au plus grand bonheur du gouvernement [président iranien Mahmoud »> Ahmadinejad, a déclaré Ali Laridjani, secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale.
S’adressant à des étudiants à l’Université industrielle Amir Kabir de Téhéran, l’ancien général des gardiens de la révolution a balayé du revers de la main toute menace d’une saisine du Conseil de Sécurité ou toute guerre contre lIran menée par les Etats-Unis.
‘ »La guerre n’est pas inscrite à lordre du jour. Ils [les gouvernements occidentaux »> essayent de nous contraindre au suicide en nous faisant peur avec l’éventualité d’une guerre. L’Amérique ne se mettra pas de sa propre initiative la lame sur la gorge », a-t-il expliqué.
« L’Amérique n’a pas la capacité de se battre sur deux fronts », a dit Laridjani, faisant référence aux troupes américaines actuellement prises dans le bourbier irakien.
« Si actuellement les chiites [en Irak »> avancent de façon rationnelle c’est avec le soutien de l’Iran. Les Etats-Unis le savent, mais ils ne veulent pas accepter que l’Iran soit la puissance pacificatrice de la région « , a- t-il déclaré.
Laridjani défendait les propos tenus la semaine dernière par le président iranien, qui avait appelé à la destruction de l’Etat d’Israël. « Le président est convaincu que le régime sioniste est une dictature et nous ne le considérons pas comme étant légitime ».
Ce haut responsable était visiblement embarrassé quand un étudiant, sous lapprobation de ses collègues, lui a demandé : « A quoi bon la fierté nationale quand nous navons pas de pain pour vivre »
Laridjani na pas tenu compte du commentaire de l’étudiant, le considérant comme « non pertinent », une réponse qui n’a pas été bien digérée par une assistance composée en majorité de jeunes .
Laridjani a poursuivi disant que lOccident voulait que lIran produise seulement « du ketchup et non une technologie nucléaire ».
« Nous engagerons des pourparlers avec n’importe quel pays qui reconnaîtra à lIran le droit de se doter de la technologie nucléaire, mais s’ils veulent négocier avec nous sur la vente de l’énergie nucléaire, ils feraient mieux de sabstenir de tout engagement », a dit Larijani.
Laridjani sest ensuite adressé à l’Europe et aux Etats-Unis en ces termes : « nous connaissons très bien votre propagande psychologique. Ces actions nous rendent plus déterminés à hâter le commencement de l’enrichissement [de luranium »> ».
Il a ensuite clamé qu’aucune preuve tangible nexistait pour accuser l’Iran de mener secrètement des travaux nucléaires. « Dès que l’Iran a été sur le point d’obtenir de l’énergie nucléaire, ils ont commencé à faire tout un raffut en disant que nous avions tout dissimulé.
Cependant, lAgence [internationale de lénergie atomique »> a été la première à connaître lexistence de l’usine d’UCF « , a indiqué Laridjani, faisant référence au Service iranien de la conversion duranium situé dans la ville centrale de Ispahan.
Imitant la position adoptée plus tôt dans la semaine par le président iranien, Laridjani n’a fait aucun commentaire sur l’usine souterraine denrichissement duranium implantée à Natanz, ni sur le réacteur à eau lourde installé à Arak. Aucun des deux n’ont jamais été déclarés auprès de l’AIEA et étaient ignorés de tous jusqu’à ce qu’un groupe de lopposition révèle leur existence.
Laridjani a indiqué que, dans un rapport, la CIA avait estimé que l’Iran nacquerrait pas la puissance nucléaire avant 10 ans.
Donc, pourquoi nous punissent-ils maintenant?
Il a conclu en disant qu’il ne doutait pas que l’Iran puisse acquérir la puissance nucléaire et que Téhéran n’avait pas envisagé que les pourparlers avec lOccident soient la seule solution pour débloquer la situation.