Iran Focus, Vienne, 24 novembre Mardi, plusieurs milliers dIraniens en exil ont bravé la neige pour se rassembler à Vienne devant le siège de lagence des Nations Unies en charge de la surveillance des activités nucléaires. Ils ont demandé lenvoi du dossier nucléaire iranien, soupçonné militaire, au Conseil de Sécurité de lONU pour quil se prononce sur des sanctions économiques et un embargo pétrolier total.
Les organisateurs ont estimé les manifestants à plus de 2500. Au même moment, des représentants des Etats membres siégeant au bureau des gouverneurs de lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA) se sont rencontrés pour discuter à huis clos sur la manière daborder la menace nucléaire que représente Téhéran.
Plusieurs personnalités ont pris la parole au cours de ce rassemblement, notamment lEurodéputée Karin Resetarits.
Alireza Assar et Manouchehr Fakhimi sont deux scientifiques iraniens spécialistes des questions nucléaires qui ont rompu depuis plusieurs années avec le régime de Téhéran. Dans leur intervention au cours du rassemblement, ils ont prévenu la communauté internationale que le monde courrait le risque sérieux de se retrouver face à un Iran doté de larme nucléaire.
Des manifestants brandissaient des pancartes où lon pouvait lire: « Portez le dossier nucléaire des mollahs devant le Conseil de Sécurité de lONU » et « Pas de dialogue avec les mollahs, pas darmes nucléaires pour les mollahs ». Ils ont chanté des slogans contre le président ultra conservateur iranien Mahmoud Ahmadinejad. On pouvait entendre : « Ahmadinejad est un terroriste ».
Maryam Radjavi, la dirigeante de lopposition a envoyé un message qui a été lu et chaleureusement applaudi par la foule. Le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) de Maryam Radjavi a été la première [organisation »> à révéler en août 2002 lexistence du programme nucléaire secret iranien. Mme Radjavi a appelé le bureau des gouverneurs de lAIEA à porter le dossier nucléaire de lEtat religieux devant le Conseil de Sécurité et à lexpulser des organisations internationales avant quil ne soit trop tard.
Lors de la manifestation, une grande réplique dun missile portant le logo de la théocratie était exposé à larrière dun camion.
Haleh Farahani, une femme de 36 ans, mère de deux enfants, a déclaré quelle était venue dAllemagne pour signifier son opposition à la décision de lUnion Européenne de ne pas envoyer Téhéran au Conseil de Sécurité pour avoir repris ses activités denrichissement duranium.