Iran Focus, Londres, 5 décembre Lundi, le directeur de lAIEA a averti que lIran pourrait développer un armement nucléaire au bout de « quelques mois » après avoir entamé lenrichissement duranium dans son immense complexe nucléaire souterrain de la ville de Natanz, au centre de lIran.
Mohamed Elbaradei, le directeur général de lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA) a déclaré au quotidien britannique The Independent que, dans cette impasse internationale sur le programme nucléaire de Téhéran suspecté dêtre à but militaire, lIran et lOccident devaient éviter lescalade dans ce jeu dangereux de la corde raide.
Les 3 Grands de UE la Grande Bretagne, la France, et lAllemagne qui ont mené les pour-parlers avec Téhéran, ont interrompu les négociations car lIran a unilatéralement rompu un accord portant sur la suspension des activités denrichissement duranium. Depuis, ils ont fait marche arrière sur leur menace denvoyer le dossier nucléaire de Téhéran au Conseil de Sécurité de lONU. Ils ont, au lieu de cela, proposé de rencontrer les autorités iraniennes avec lespoir que Téhéran abandonnerait la réalisation du cycle du combustible nucléaire sur son propre sol, éventualité franchement rejetée dimanche par le négociateur en chef du nucléaire, Ali Larijani, lors dune interview avec lAFP, lagence de presse française.
Elbaradei a prévenu que si lIran exécutait sa menace de rouvrir le site de Natanz, il sensuivrait une dangereuse escalade, qui soulèverait de nouvelles interrogations concernant linsistance de lIran sur ses intentions nucléaires pacifiques.
« Sils se mettent à enrichir, cela deviendra un problème majeur et un grave souci pour la communauté internationale », a-t-il dit, avant dajouter que linquiétude venait du fait que « beaucoup de gens pensent que ce programme pourrait comporter deux volets ».
Elbardei a conclu en disant quune fois que le site de Natanz fonctionnerait, les Iraniens pourraient être « à quelques mois » de se doter dune arme nucléaire. Les hautes autorités de lAIEA avaient auparavant assuré que Natanz deviendrait totalement opérationnel dici deux ans.
« Je sais quils essaient dacquérir le contrôle du cycle complet du combustible. Je sais que lacquisition de ce cycle signifie quun pays na besoin que de quelques mois pour développer des armes nucléaires, et cela sapplique aussi bien à lIran quà tout autre pays », a-t-il dit au journal britannique.