Iran Focus, Téhéran, 31 décembre La presse officielle en Iran a appelé samedi le gouvernement du président Mahmoud Ahmadinejad à rejeter loffre de la Russie pour que Téhéran effectue des activités nucléaires sensibles sur le sol russe pour éviter un possible envoi de son dossier présumé darmes atomiques au Conseil de sécurité de lONU en vue de sanctions éventuelles.
La proposition de Moscou bénéficie du soutien de lUnion européenne et de lAgence internationale de lénergie atomique (AIEA). Elle est aussi timidement approuvée par le USA. Mais tous suspectent Téhéran de vouloir utiliser le programme denrichissement à des fins militaires.
Le journal gouvernemental Ressalat écrivait samedi que « le plan russe ne satisfait pas les droits de lIran [denrichir de luranium sur son propre sol »>. Il est contraire aux considérations politiques, sécuritaires, économiques et générale de la république islamique ».
« La proposition russe concernant lenrichissement duranium sur son territoire naidera pas à résoudre le dossier nucléaire de lIran et ne fera quaccroître ses problèmes et ses complications », écrit le journal ultra, ajoutant que le plan alimenterait aussi la propagande internationale contre les relations Téhéran-Moscou.
Donnant son opinion dans le journal ultraconservateur Kayhan, qui reflète souvent le point de vue du guide suprême Ali Khameneï, lidéologue Hossein Chariatmadari estime quune « autre manière de parler du plan de Moscou, cest quil nous empêche dêtre capables de mener notre cycle de combustible nucléaire », a dit Chariatmadari.
Le quotidien pense que la proposition russe rendrait lIran dépendant des autres dans le domaine nucléaire. « La seule réponse que nous aurions dû donner cest le rejet total de ce plan. »
« Comme nous considérions être capables de mener à bien le cycle du combustible nucléaire comme une ligne rouge et que ce plan ignore cette ligne rouge, cela ne laisse de place à aucune négociation », peut-on lire dans le journal.
De son côté, Djomhouri Eslami écrivait dans son éditorial intitulé « Le bonbon russe » quen acceptant la proposition de Moscou, Téhéran perdrait complètement sa capacité à enrichir de luranium chez lui.
« Cest ce que ne cessent de dire les Européens jusquà présent dans un langage différent et maintenant la Russie nous offre le même plan dans un emballage différent et avec une nouvelle couverture », ajoute le journal.