AFP, Paris, 3 janvier – La France a demandé mardi à l’Iran de maintenir la suspension de ses activités de recherche dans le domaine nucléaire, dont Téhéran a annoncé la reprise imminente.
« Nous souhaitons que l’Iran s’en tienne à la suspension de toutes les activités relatives à l’enrichissement et au retraitement (de l’uranium) telles que cela avait été agréé en novembre 2004, ce qui inclut les centrifugeuses et les activités de recherche », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Mattéi.
« Nous demandons à l’Iran de prendre en compte toutes les préoccupations exprimées par le conseil des gouverneurs de l’AIEA », l’Agence internationale pour l’énergie atomique de Vienne, a-t-il ajouté.
L’Iran a annoncé mardi avoir informé l’AIEA par lettre de son intention de reprendre des activités de recherche nucléaire jusqu’à présent suspendues.
Téhéran avait annoncé, en octobre 2003, la suspension volontaire de ses activités liées à l’enrichissement d’uranium, une décision confirmée un an plus tard par un accord avec Paris, Londres et Berlin (UE-3).
M. Mattéi a également réaffirmé l’appui de Paris à une proposition de Moscou de faire effectuer en Russie la phase sensible de l’enrichissement de l’uranium, susceptible de produire du combustible à usage civil comme une charge militaire.
« Ces idées russes répondent aux préoccupations de la communauté internationale en termes de prolifération et donnent en même temps à l’Iran les moyens de développer un programme nucléaire pacifique », a-t-il dit.
« Il appartient aux Iraniens d’adopter une attitude constructive et de faire les gestes nécessaires pour établir la confiance » et garantir que son programme nucléaire est purement civil », a-t-il dit.
« Un des points forts à nos yeux de la proposition russe, c’est précisément que les activités d’enrichissement ne se feraient pas sur le territoire iranien », a dit le porte-parole français, alors que Téhéran souhaite conserver la possibilité d’effectuer cet enrichissement sur son sol.
Téhéran a annoncé mardi qu’une délégation russe, menée par le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Kisliak, était attendue à Téhéran le 7 janvier pour discuter du plan russe.