AP, Washington, 5 janvier ANNE GEARAN, rédactrice diplomatique Jeudi, la secrétaire dÉtat américaine, Condoleezza Rice, a signalé quil ne restait plus beaucoup de temps à lIran pour échapper à une comparution devant le Conseil de Sécurité de lONU pour son programme nucléaire controversé. Elle a de plus nié le fait que cette menace soit simplement « une tentative dintimidation ».
Rice sest gardée de demander la fin des négociations entre les nations européennes et Téhéran qui ont pour but déviter à lIran des sanctions du puissant organe des Nations Unies. Son scepticisme sur le progrès des pourparlers était cependant net et elle a choisi un ton inhabituellement brusque pour exposer la prochaine étape potentielle.
« Maintenant quil est évident que les négociations sont épuisées, nous avons les voix » nécessaires pour renvoyer lIran devant le Conseil de Sécurité pour déventuelles sanctions, a déclaré Rice aux journalistes. « Il existe une résolution en faveur du renvoi. Nous voterons en sa faveur. »
Les États-Unis accusent lIran de se servir dun programme de développement dusines dénergie nucléaire comme dun moyen de déguiser ses ambitions de fabrication darmes atomiques. LIran nie ces accusations et a récemment menacé de reprendre certaines recherches nucléaires qui avaient été suspendues lors des négociations avec les Européens.
Les États-Unis ne participent pas aux négociations, mais soutiennent les efforts de lEurope pour empêcher lIran de se procurer de la technologie pouvant être utilisée dans la fabrication de bombes. Les USA nont aucune relation diplomatique avec la nation qui a attaqué lambassade américaine à Téhéran en 1979 et qui a gardé des Américains en otage pendant plus dun an.
Rice a déclaré que lopinion mondiale était désormais presque intégralement contre la position nucléaire de lIran, et a laissé entendre que les États-Unis et ses alliés avaient tous les atouts en main.
« Nous avons soigneusement construit un consensus » sur les dangers dun Iran nucléaire et ce que lon devait faire à ce sujet, a expliqué Rice. « Il ne sagit pas de tentatives dintimidation, mais de diplomatie et la diplomatie inclut des mesures du Conseil de Sécurité. »
Jeudi, lIran a manqué à sa promesse de fournir à lorgane de surveillance nucléaire de lONU les détails de son projet denrichissement duranium et na pas non plus, comme prévu, envoyé des représentants pour des discussions sur le programme.