Iran Focus, Londres, 24 janvier Samedi, le négociateur iraniens de en chef du nucléaire a prévenu lOccident que la théocratie reprendrait lenrichissement duranium « à une échelle industrielle » si le contentieux international sur ses travaux soupçonnés à but militaire était saisis par le Conseil de Sécurité des Nations Unies.
Dans un entretien avec le « Financial Times » publié sur Internet, le secrétaire du puissant Conseil suprême de sécurité nationale (CSSN), Laridjani, a déclaré quune reprise de lenrichissement à une échelle industrielle était possible et serait discutée avec les pays européens.
Depuis 2003, lAngleterre, la France et lAllemagne qui forment la troïka européenne ont mené avec Téhéran les négociations sur ses activités nucléaires sensibles.
Laridjani a déclaré que Téhéran commencerait lenrichissement duranium sil ny avait plus de possibilité de négocier. « Tout dépend de la manière dont nous seront traités. Si les négociations demeurent possibles, nous préférons parvenir à une conclusion par le dialogue. Mais si cette voie est fermée, nous serons obligés de suivre notre propre scénario ».
« Le Protocole Additionnel et la suspension [des recherches sur le combustible nucléaire »> ont été approuvées par le Majlis. Si nous sommes sous le coup dun référé devant le Conseil de Sécurité, le Majlis obligera le gouvernement à lever toutes les mesures volontaires, y compris le Protocole Additionnel », a-t-il déclaré.
A la question de savoir si cela signifiait que lIran reprendrait la production de combustible nucléaire et lenrichissement, Laridjani a répondu par laffirmative.
Il a ajouté que la proposition russe qui implique que lIran enrichisse son uranium exclusivement sur le sol russe nétait pas totalement satisfaisante. « Deux points doivent être pris en compte. Le premier, cest le droit de lIran à lenrichissement et le second est la non diversion. Toute solution doit les prendre en considération. Léchelle, lampleur et le calendrier peuvent tous être discutés. »
Laridjani a déclaré quil devrait y avoir une limite aux inspections de lAgence internationale de lénergie atomique sur les sites militaires iraniens. « En principe, nous ne pouvons pas ouvrir ce type de portes à tout le monde ». « De tels problèmes ne peuvent pas être soulevés au jour le jour ».
Le responsable en chef de la sécurité nationale iranienne a juré quil ne céderait pas à la pression internationale et quil ne ferait pas marche arrière sur le programme nucléaire. « Sils pensent quun gouvernement en Iran abandonnera la technologie nucléaire, ils se trompent. Regardez le gouvernement de Mohammad Khatami beaucoup de ces activités nucléaires ont commencé quand il était président. »