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L’Iran fait monter l’enjeu nucléaire après son référé à l’ONU

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The Sunday Telegraph, 5 février – Par Philip Sherwell à Washington et Kim Willsher à Paris – C’est l’escalade sur la question nucléaire entre l’Iran est l’Occident, l’Iran ayant mis fin aux inspections de ses sites atomiques par des équipes internationales et en se préparant à reprendre l’enrichissement d’uranium.

Quelques heures après le référé de l’Iran devant le Conseil de Sécurité des Nations Unies pour son programme nucléaire, ses responsables ont commencé à mettre leurs menaces de produire des matériaux à exécution, que les services de renseignements occidentaux pensent soupçonnent de vouloir servir à la fabrication d’armes atomiques.

Un porte-parole du président ultraconservateur iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a démenti des informations antérieures comme quoi il avait déjà ordonné la reprise. « Aujourd’hui, Ahmadinejad n’a pris aucune nouvelle mesure », a-t-il dit.

Cependant un diplomate iranien a déclaré que le président ne pourrait émettre un tel ordre qu’après avoir fait parvenir au siège viennois de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique, un courrier exprimant les intentions de l’Iran. On pense que cette lettre aurait été remise la nuit dernière.

La soudaine effervescence d’activité diplomatique est venue après qu’une résolution de la Grande Bretagne et ses alliés européens sur l’envoi de l’Iran à l’ONU ait été ratifiée au troisième jour de la réunion extraordinaire du conseil. Elle a été immédiatement condamnée par les autorités iraniennes.

Le chef de la délégation iranienne à l’AIEA, Javad Vaïdi a déclaré que la « résolution possède des motivations politiques car elle ne dispose d’aucun fondement légal ou technique », avant d’annoncer la réponse de défi de Téhéran.

L’Iran a également déclaré qu’elle ne prendrait désormais plus en compte l’offre de Moscou, son ancien allié, d’enrichir l’uranium sur le territoire russe.

L’Amérique, qui a passé les deux dernières années à faire pression pour un référé de l’Iran devant le Conseil de Sécurité, s’est réjouie de la résolution onusienne. « Elle envoie à l’Iran très clairement et sans aucune ambiguïté le message qu’il leur est nécessaire de se plier aux obligations internationales et de prendre en considération les appels de la communauté internationale, a déclaré le porte-parole du Département d’Etat, Sean McCormack.

Mais la conviction de l’Iran de pouvoir l’emporter dans son jeu de la corde raide sur le nucléaire en tirant partie des dissensions de la communauté internationale a été renforcée par le marchandage diplomatique qui a eu lieu à Vienne. Le vote s’est réalisé grâce à un compromis de dernière minute concédé par les Etats-Unis. Ces derniers ont mis de côté leur opposition à la mention [dans la résolution »> d’un soutien apporté à la création d’une zone dénucléarisée au Moyen–Orient. Washington avait perçu cette clause comme une manière de se moquer du programme secret de production de bombe atomique mené par israël.

Les diplomates occidentaux ont aussi été obligés d’assurer la Russie, la Chine et les pays émergeants comme l’Inde que l’envoi du dossier iranien devant le Conseil de Sécurité ne signifiait pas que des sanctions contre la république islamique constitueraient la prochaine étape.

La résolution a été soutenue par 27 pays sur les 35 pays membres du bureau, la Russie et la Chine inclus. Cinq se sont abstenus et les seuls à voter contre étaient la Syrie, Cuba et le Venezuela.

Il a été accordé à l’Iran jusqu’à la prochaine réunion de l’IAIEA, qui prévue pour le mois prochain, pour se conformer aux accords précédemment conclu avant que le COnseil de Sécurité entre en action. La crise s’était aggravée le mois dernier quand Téhéran avait levé les scellées posées sur le site d’enrichissement d’uranium de Natanz et y avait repris les recherches.

Le régime islamique proclame que le programme nucléaire, qu’il tient secret depuis 18 ans, a pour seul but de produire de l’énergie pour une utilisation civile.

Des inquiétudes concernant une confrontation militaire ont été avivés par la publication hier de rapports montrant que l’Iran avait secrètement testé le mois dernier de nouveau missiles sol-sol afin d’établir les mesures nécessaires pour des missiles de longue-portée qui seraient à même de transporter des ogives nucléaires. Le journal allemand Die Welt a publié que ces tests étaient un succès.

Ces tests ont été réalisés par des membres des gardiens de la révolution, sous la direction de Yahya Rahim. « L’Iran possède un missile balistique d’une portée de 2000 kilomètres », a-t-il déclaré. «Nous n’avons pas l’intention d’attaquer un quelconque pays que ce soit, mais si nous sommes attaqués, nous pouvons répliquer efficacement ».

La dirigeante du groupe iranien en exile qui a alerté le monde pour la première fois à propos du programme nucléaire secret a déclaré que selon des informations venant de l’intérieur du pays, Téhéran était bien plus près de fabriquer une bombe atomique qu’en ne le pensait auparavant.

Maryam Radjavi, qui dirige le Conseil National de la Résistance Iranienne, a appelé les gouvernements occidentaux à cesser d‘apaiser Téhéran afin d’empêcher le régime d’acquérir des armes nucléaires.

« Dix-huit ans de secret, plus trois années de manipulation des Etats-Unis, de l’Europe et de la Russie ont sérieusement mis en péril la sécurité du monde », a-t-elle déclaré au journaliste du Sunday Telegraph au siège du groupe situé à Auvers-sur-Oise, à l’ouest de Paris. « Nous n’avons plus le temps. Je mets en garde : soit le Conseil de Sécurité agit rapidement, soit les mollahs auront la bombe ».

Mme Rajavi appelé l’Occident à mettre en place des sanctions politiques et économiques qui, selon elle, redonneront un nouvel élan à la résistance démocratique au régime.

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