Iran Focus, Téhéran, 5 mars Dimanche dernier, le responsable iranien des négociations sur le nucléaire a renchéri sur sa première proposition en déclarant que la théocratie reprendrait lenrichissement duranium à une « échelle industrielle » si son dossier nucléaire était envoyée au Conseil de Sécurité des Nations Unies.
« Si le dossier est envoyé au Conseil de Sécurité, alors nous entamerons lenrichissement [à échelle industrielle »> », a déclaré le Secrétaire général du Conseil suprême de sécurité nationale, Ali Laridjani, lors dune conférence de presse à Téhéran. Les propos de Laridjani surviennent après ses discussions à Vienne avec les ministres des affaires étrangères de la troïka européenne lAllemagne, la France et lAngleterre. De leur côté, les Européens ont déclaré que les discussions nont pas abouti.
Laridjani a ajouté que lIran navait « aucune raison » de suspendre lenrichissement duranium quil mène à léchelle dun laboratoire. « En aucun cas nous ne suspendrons notre activité de recherches et de développement [sur le nucléaire »> et nous poursuivrons cette activité », a-t-il précisé.
Laridjani a rejeté toute éventualité dinspections minutieuses menées en Iran par des inspecteurs du nucléaire nommés par les Nations Unies.
« Nous sommes patients mais nous sommes également à même de reconnaître le moment où ils avancent des prétextes et le moment où ils ont de véritables questions. Nous répondrons aux questions mais nous ne laisserons aucun prétexte qui puisse leur permettre dinspecter chaque jour un nouvelle base militaire en Iran », a déclaré Laridjani.
Puis il a rejeté les informations disant que lIran a mis en place une équipe pour négocier directement avec les représentants des Etats-Unis.
Laridjani a prévenu le bureau des gouverneurs de lAgence internationale de lénergie atomique, qui réunit 35 pays membres, de ne pas saligner sur les Etats-Unis mardi, lors de la prochaine réunion de Vienne. « Sils souhaitent emprunter la voie tracée par les Etats-Unis, nous savons comment faire marcher les choses ».