AFP, Washington, 24 mars – La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice a téléphoné vendredi à son homologue russe Sergueï Lavrov pour tenter de mettre un terme à l’impasse sur le dossier nucléaire iranien qui traîne depuis plus de deux semaines à l’Onu.
Mme Rice a souligné, au cours d’une conférence de presse, que la Russie qui s’oppose à des sanctions sévères contre l’Iran, avait accepté de travailler sur un texte qui forcerait Téhéran à renoncer à ses ambitions de développer une bombe atomique.
« C’était une conversation fructueuse. Nous sommes tombés d’accord pour demander à nos négociateurs de travailler à nouveau ces prochains jours », a indiqué Mme Rice soulignant que les négociateurs pourraient être amenés à travailler dès ce week-end.
L’appel de Mme Rice intervient après qu’elle eut montré des signes d’impatience jeudi devant la lenteur des négociations en cours à l’Onu.
« Je pense qu’il est extrêmement important que nous n’ayons pas de report », a-t-elle affirmé vendredi appelant la communauté internationale à prendre des actions dans le cadre du Conseil de sécurité « parce que nous avons besoin d’envoyer un message ferme à l’Iran ».
Le Conseil de sécurité de l’Onu tente en vain depuis quinze jours de tomber d’accord sur un projet de texte qui vise à donner un certain délai à l’Iran pour se conformer aux demandes de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et abandonner toute activité liée à l’enrichissement d’uranium.
La Russie, suivie par la Chine, insiste pour maintenir le Conseil de sécurité dans un rôle de soutien de l’AIEA et refuse que le délai accordé à l’Iran apparaisse comme un ultimatum, avec des possibilités de sanctions.
Vendredi, Sergueï Lavrov a prévenu que son pays n’accepterait pas une décision de l’Occident sur l’Iran « derrière son dos ». Il commentait des informations de presse sur des négociations « secrètes » menées par la Grande-Bretagne avec d’autres pays occidentaux.