AFP, Moscou, 28 mars – Le ministre de la Défense russe Sergueï Ivanov a déclaré mardi que l’Iran devait « donner une réponse sans ambiguité » à la proposition russe d’enrichissement d’uranium iranien.
« L’Iran doit donner une réponse sans ambiguité (….) accepte-t-il ou non la proposition russe ? », a demandé M. Ivanov lors d’une conférence de presse.
« La position russe ne diffère pas la position du reste de la communauté internationale. La Russie est catégoriquement contre la prolifération ou les menaces de prolifération des armes nucléaires et je suis absolument d’accord sur le fait que cette menace existe », a-t-il ajouté.
Les membres du Conseil de sécurité de l’Onu ont eu lundi plusieurs réunions informelles sur le dossier nucléaire iranien, sans réussir à sortir de l’impasse sur le texte d’une déclaration commune en chantier depuis près de trois semaines.
Le Conseil de sécurité tente en vain depuis le 8 mars de se mettre d’accord sur un projet de texte visant à donner un certain délai à l’Iran pour se conformer à ses obligations vis-à-vis de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), notamment en cessant toute activité liée à l’enrichissement d’uranium.
Le compromis proposé par Moscou sur la création d’un centre d’enchissement de l’uranium iranien en Russie est jusqu’ici restée lettre morte, Téhéran persistant dans sa volonté de garder des capacités d’enrichissement sur son territoire.
L’Iran a proposé mardi, via son ambassade à Moscou, la création d’un « centre international » de fabrication de combustible nucléaire sur son territoire, dans le cadre d’un « consortium international ».
Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité doivent se revoir mardi matin. Une réunion des ministres des Affaires étrangères des cinq Grands et de l’Allemagne est également prévue jeudi à Berlin.
La Russie et la Chine ont refusé l’idée de menacer l’Iran de sanctions. Les Etats-Unis sont favorables à une approche dure, soutenus par la France, la Grande-Bretagne et par l’Allemagne.