Financial Times, 24 avril – Par Daniel Dombey à Londres – Un des hauts conseillers du gouvernement des Etats-Unis a rejeté la requête de lEurope pour que Washington négocie directement avec lIran au sujet du programme nucléaire de Téhéran.
Dans une interview avec le Financial Times, Philip Zelikow, conseiller au département dEtat américain, a également déclaré que lengagement de ladministration Bush pour la démocratisation du Moyen Orient était aussi fort quavant, en dépit de la victoire récente du Hamas, groupe islamiste militant, dans les élections législatives palestiniennes.
« La position des Etats-Unis est quà lheure actuelle, nous ne voyons pas lintérêt de mener des négociations directes avec les Iraniens à propos du dossier nucléaire », a-t-il dit, rejetant les requêtes de Frank-Walter Steinmeier, ministre des Affaires Etrangères allemand et dautres hauts diplomates européens pour que de telles discussions aient lieu. M. Zelikow qui a joué un rôle important dans la définition de la stratégie américaine en tant que conseiller de Condoleezza Rice, secrétaire dEtat américaine, a également repoussé les propositions européennes selon lesquelles un accord à long terme avec Téhéran devait inclure la promesse de la part des Etats-Unis quils nont pas lintention dattaquer lIran.
« Lillusion dun grand nombre des arguments portant sur les assurances de sécurité réside dans lhypothèse que les intentions de lactuel gouvernement iranien sont fondamentalement entièrement défensives », a-t-il dit.
« Malheureusement, nous sommes engagés dans un processus avec un régime dictatorial dans ses pratiques et révolutionnaire dans ses objectifs, avec lintention de déstabiliser ses voisins et le grand Moyen Orient. »
Cependant, il a évoqué que la possibilité dune action militaire des Etats-Unis contre lIran était faible, bien que le président George W. Bush a affirmé à plusieurs reprises que toutes les options restaient à lordre du jour.
« Lorsque nous disons que toutes les options sont à lordre du jour, cela inclut les options diplomatiques aussi », a déclaré M. Zelikow. « Essayons dabord la diplomatie. Donnons lui une chance. Puis nous pourrons juger si elle est efficace ou non et reprendre la conversation à ce point. »
M. Zelikow a également indiqué que les USA ne sopposeraient pas à un financement plus important de lUnion Européenne des services sociaux palestiniens à la suite de la décision de lUE de suspendre son aide directe à lAutorité Palestinienne.
Hier, lIran a maintenu sa position selon laquelle ils nabandonneraient pas le travail sur lenrichissement de luranium. « Lenrichissement de luranium et les activités de recherche et de développement de lIran sont irréversibles », a affirmé Hamid Reza Assefi, porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.