AFP, Washington, 17 mai Les Etats-Unis ne vont accorder aucune garantie de sécurité à lIran en échange de labandon de son programme nucléaire, a déclaré mercredi le porte-parole du département dEtat américain, Sean McCormack.
« Pour les Etats-Unis, ceci nest pas à lordre du jour », a affirmé McCormack à la presse, questionné sur la volonté de lEurope de présenter à lIran des avantages liés à la sécurité.
Lundi, le chef de la politique étrangère de lUE, Javier Solana, a déclaré à Bruxelles que lUnion Européenne préparait « un programme audacieux qui comprendra des mesures relatives à des questions nucléaires, économiques et probablement, si nécessaire, des mesures relatives à la sécurité ».
Mais McCormack a annoncé que les Etats-Unis nenvisageaient pas doffrir des assurances liées à la sécurité.
« Je laisserai les autres parler en leur nom », a ajouté McCormack. « Pour les Etats-Unis, ceci nest pas à lordre du jour. »
Il a rappelé la position américaine souvent répétée par le président George W. Bush selon laquelle toutes les options restaient à lordre du jour, même loption militaire.
Plus tôt mercredi, le président radical iranien Mahmoud Ahmadinejad a tourné au ridicule le projet de lUE lors dun rassemblement à Arak, en Iran, déclarant : « Ils disent quils veulent nous offrir des avantages. Ils pensent quils peuvent prendre notre or et nous donner quelques noix et du chocolat en échange. »
Lorsquon lui a demandé de commenter cette déclaration, McCormack a dit : « Je pense quune fois que nous aurons présenté ceci au régime iranien, nous aurons au moins une meilleure idée de leurs intentions ».
McCormack a ajouté que les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité de lONU et lAllemagne allaient se réunir mardi afin de mettre en place une approche commune de lIran.
Les discussions sur lIran étaient auparavant prévues pour vendredi mais le porte-parole du département dEtat a annoncé que les six pays avaient besoin de temps pour préparer des plans durgence, dans le cas où lIran ne répondait pas de la façon espérée aux incitations et aux sanctions.
Il a déclaré que les diplomates des principales puissances essayaient de « mettre au point » la question de savoir « comment la communauté internationale réagirait si lIran acceptait la série de mesures incitatives ou sil la rejetait ».
McCormack a ajouté : « Cest pourquoi vous comprenez que la diplomatie dans ce cas est complexe, alambiquée et multilatérale. Elle prend beaucoup de temps ».
Washington préconise ladoption dune résolution se reportant au Chapitre sept de la Charte de lONU, autorisant des sanctions ou même une action militaire en dernier recours.
La Russie et la Chine, qui ont des liens étroits avec Téhéran, se sont jusquà maintenant opposées à des mesures coercitives visant à mettre fin aux activités nucléaires de lIran.