AFP, Londres, 25 mai – Nous avons déjà assez à faire et ne voulons pas de conflit avec l’Iran, a déclaré Tony Blair dans un entretien avec la chaîne de télévision Al-Jazira rendu public jeudi par Downing Street peu après son départ pour Washington.
Dans cette interview accordée mercredi, le Premier ministre britannique rejette également l’idée que la violence en Irak soit la faute de la coalition internationale.
7.200 soldats britanniques sont actuellement stationnés en Irak, et 3.000 autres en Afghanistan.
« Nous ne voulons pas de conflit avec l’Iran, nous avons déjà assez à faire. Mais si l’Iran ne respecte pas ses obligations internationales, évidemment la communauté internationale, via le conseil de sécurité de l’Onu, devra s’en occuper », déclare M. Blair.
Téhéran, poursuit le Premier ministre, « pense que les Etats-Unis et leurs alliés veulent se payer l’Iran. Ce n’est pas vrai, nous voulons juste qu’ils arrêtent de soutenir le terrorisme et arrêtent de se mêler des affaires d’un pays qui est maintenant gouverné sous une procédure de l’Onu, et avec une force multinationale qui est là-bas avec le soutien de l’Onu ».
« Personne ne vise l’Iran. Les gens sont simplement inquiets parce qu’ils ne semblent pas respecter leurs obligations en matière nucléaire, et parce qu’ils soutiennent le terrorisme au Proche-Orient », insiste-t-il.
Sur la violence persistante en Irak, « désolé, mais ce n’est pas notre faute. C’est la faute des gens qui la causent », affirme par ailleurs M. Blair.
Selon lui, « il y a maintenant un processus démocratique (…), il n’y a aucune excuse pour quiconque de continuer avec la violence ou le terrorisme ».
M. Blair ajoute qu’il souhaite le retrait des troupes britanniques « aussi vite que possible », dans le cadre défini par les autorités irakiennes.
« La meilleur chose pour le Royaume Uni, la meilleure chose pour moi serait de dire, l’Irak est maintenant un pays démocratique stable, la force multinationale s’en va. C’est ce que je veux, c’est ce que les Irakiens veulent », ajoute-t-il.
M. Blair a accordé cette interview à la veille de son départ pour un sommet à Washington avec le président George W. Bush. L’Irak et l’Iran figuraient en bonne place dans leurs discussions.