AFP, Moscou, 27 juin – La Russie ne s’associera à aucun ultimatum pour régler un problème de non-prolifération, a déclaré mardi le président russe Vladimir Poutine, dans une allusion au dossier nucléaire iranien.
« Nous n’avons pas l’intention de nous associer à toutes sortes d’ultimatums qui ne font que conduire à une impasse et portent un coup à l’autorité du Conseil de sécurité des Nations unies », a dit M. Poutine, cité par les agences russes, intervenant devant une réunion d’ambassadeurs russes.
« Nous sommes convaincus que c’est l’engagement dans un dialogue qui sert le règlement des crises et non l’isolement de tel ou tel Etat », a encore déclaré le président russe, critiquant implicitement la position de Washington qui cherche à imposer des sanctions à l’Iran pour le forcer à abandonner son programme nucléaire.
« Nous n’entrerons dans aucune union sacrée », a encore insisté M. Poutine, après avoir observé que « la Russie n’avait pas besoin de confrontation ».
« La Russie propose des idées parfaitement réalistes, comme la proposition de créer un centre international d’enrichissement de l’uranium », a encore souligné le président russe, abordant directement le dossier iranien.
Le programme nucléaire iranien est au centre d’une importante controverse internationale, Washington et plusieurs de ses alliés craignant de voir Téhéran se doter de l’arme nucléaire sous le couvert d’activités civiles. La Russie et la Chine sont opposées à d’éventuelles sanctions de l’ONU contre l’Iran, pour lesquelles oeuvrent les Américains.
Ce dossier sera abordé lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères du G8 jeudi à Moscou. Les sept membres occidentaux du club ont présenté une offre au régime iranien pour qu’il accepte de suspendre ses activités controversées d’enrichissement de l’uranium.