AFP, Téhéran, 22 août – L’Iran mène des recherches sur des centrifugeuses d’enrichissement d’uranium encore plus modernes que celles déjà en fonction, a déclaré mardi le vice-président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Saïdi, à l’agence semi-officielle Fars.
Cette annonce survient alors que l’Iran doit remettre ce mardi à 12H30 GMT aux ambassadeurs des grandes puissances sa réponse à leur offre visant à ce qu’il suspende son enrichissement d’uranium.
Téhéran refuse de suspendre son enrichissement d’uranium malgré les demandes répétées de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et du Conseil de sécurité de l’Onu.
« Nous faisons de la recherche dans tous les domaines, notamment des centrifugeuses, car nous devons utiliser des machines de la meilleure qualité possible », a déclaré M. Saïdi.
« Nous ne voulons pas nous limiter aux appareils de première, seconde et troisième générations. Nous mènerons nos recherches sur toutes sortes de centrifugeuses pour avoir une meilleure qualité et efficacité », a-t-il ajouté.
L’Iran a repris ses activités d’enrichissement en janvier dernier avec ses centrifugeuses de première génération (P1) et a affirmé en avril avoir réussi à enrichir de l’uranium à un taux de 4,8%.
A la mi-avril dernier, les dirigeants iraniens ont reconnu travailler sur des centrifugeuses P2, plus performantes que les P1, mais c’est la première fois qu’ils reconnaissent faire de la recherche sur des appareils de la troisième génération également.
« Nos activités d’enrichissement au niveau de la recherche se déroulent sans aucune interruption et conformément à nos plans », a déclaré par ailleurs M. Saïdi.
Des sources diplomatiques étrangères ont fait état de difficultés dans les travaux d’enrichissement, notamment avec les centrifugeuses.
« Tous les problèmes que nous avions pour le fonctionnement des centrifugeuses ont été réglés et nos experts n’ont plus aucun point d’interrogation en ce qui concerne les activités d’enrichissement », a assuré M. Saïdi.
M. Saïdi a souligné que « dans ces conditions, la demande de suspension présentée par certains pays n’est plus justifiée », et que l’Iran « a formé de nombreux experts » nucléaires dont on ne peut pas arrêter les activités.