Lefigaro.fr, 24 août – Les six grandes puissances mandatées par lOnu estiment que la réponse de lIran ne répond pas à leur exigence principale. Après Washington, Berlin a jugé jeudi la proposition iranienne « insatisfaisante » .
Selon de hauts diplomates européens, le rejet de la proposition iranienne est désormais très probable. Le document transmis par Téhéran en réponse à loffre de coopération des six grandes puissances (Etats-Unis, Russie, Chine, Grande-Bretagne, France) nenvisagerait aucune suspension de lenrichissement duranium – la condition posée par les Six – et ninclurait que de vagues références à la volonté de « transparence » de lIran quant à son programme nucléaire.
«Ce que nous attendions n’est pas établi (…) la phrase décisive manque» a expliqué jeudi la chancelière allemande, Angela Merkel, lors dun entretien télévisé.
Les grandes puissances divisées
Mercredi, les Etats-Unis avaient déjà estimé que la réponse iranienne ne remplissait pas les conditions fixées par le Conseil de Sécurité le 31 juillet. Sans être aussi catégorique, le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy avait estimé hier que «le retour à la table des négociations» était «lié à la suspension de l’activité d’enrichissement de l’uranium».
Si sa réponse est rejetée, Téhéran est passible de sanctions. L’ultimatum expire officiellement le 31 août. Mais le dossier iranien divise les six puissances, chargées de résoudre la crise. La Russie et la Chine sont opposées à lapplication immédiate des sanctions prévues par la résolution, dont la teneur comme leur ampleur risquent de faire lobjet de nouveaux débats.