AFP, New York (Nations Unies), 25 août – L’ambassadeur de Grande-Bretagne à l’Onu Emyr Jones Parry a qualifié vendredi d' »inadéquate » la réponse iranienne à l’offre de coopération des grandes puissances visant à la suspension de son enrichissement d’uranium.
« Nos capitales travaillent à notre réaction à la réponse inadéquate que nous avons reçue de l’Iran », a déclaré M. Jones Parry à la presse.
« Nous devons prendre soigneusement en considération ce qui nous a été envoyé d’Iran, mais il est clair que c’est en-deçà de ce que le Conseil (de sécurité) attend », a-t-il ajouté.
Téhéran a répondu mardi à une offre de coopération des grandes puissances (Allemagne, Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie), visant à la suspension de son enrichissement d’uranium, par un simple appel à entamer des « négociations sérieuses » sur le sujet.
Peu après un responsable iranien a confirmé à l’AFP, sous couvert d’anonymat, que Téhéran refusait toute suspension préalable de son enrichissement.
Mais l’offre, présentée début juin, en faisait justement la condition à un arrêt de toute action ultérieure au Conseil de sécurité des Nations Unies.
L’ambassadeur britannique a précisé qu’il ne s’attendait pas à beaucoup d’activité à l’Onu sur cette question avant le 31 août, date d’expiration du délai donné à Téhéran par le Conseil de sécurité.
Après cette date, a-t-il dit, « nous recevrons un commentaire de M. ElBaradei et ensuite nous devrons discuter de la marche à suivre ».
Le Conseil a donné à Téhéran jusqu’au 31 août pour cesser ses activités d’enrichissement et de retraitement ou risquer des sanctions internationales. L’uranium enrichi pour faire du combustible civil, peut aussi servir à la bombe atomique.
Le Conseil a aussi chargé Mohamed ElBaradei, directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), de présenter à cette date un rapport de ses inspecteurs faisant le point sur le programme nucléaire iranien.