AFP : 8 décembre – Le dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, Hassan Rohani se rendra le 13 décembre à Bruxelles pour des négociations avec les ministres des Affaires étrangères français, allemand et britannique, a déclaré à l’AFP un de ses proches.
« Hassan Rohani part pour Bruxelles lundi à l’invitation des trois ministres britannique, français et allemand » (Jack Straw, Michel Barnier et Joschka Fischer), a déclaré à l’AFP Ali Agha Mohammadi, responsable du comité de propagande du Conseil suprême de la sécurité nationale, dont M. Rohani est le secrétaire.
« Le but de ce voyage au siège de l’Union européenne est de commencer les négociations pour la mise en oeuvre de l’accord de Paris et le début officiel des négociations » en vue d’un accord « à long terme sur le nucléaire entre l’Iran et l’Union européenne », a-t-il ajouté.
Mardi, M. Rohani avait indiqué qu’il rencontrerait probablement ces jours-ci les trois ministres, ainsi que Javier Solana, haut représentant pour la politique étrangère de l’Onu, et peut-être le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Mohammed ElBaradei.
Aux termes d’un accord signé en novembre à Paris entre les trois grands Européens et l’Iran, Téhéran a accepté de suspendre ses activités d’enrichissement d’uranium, garantie a priori probante que la technologie produisant le combustible pour les futures centrales civiles iraniennes n’est pas détournée à des fins militaires.
Cette suspension, réclamée par l’AIEA, agence onusienne veillant à la non-prolifération, a été obtenue contre la promesse d’une coopération de l’UE dans le domaine nucléaire, technologique et économique.
Ces sont les négociations sur les modalités de cette coopération qui doivent commencer lundi.
L’AIEA a pris acte le 30 novembre à Vienne que l’Iran avait suspendu toutes ses activités d’enrichissement en gage de bonne foi et a décidé de ne pas en référer au Conseil de sécurité de l’Onu, comme le réclamaient les Etats-Unis.
L’Iran insiste sur le fait que l’arrêt de l’enrichissement est « provisoire et volontaire », le temps des négociations pour un accord de coopération. Il souligne que ces tractations ne doivent durer que quelques mois et qu’il recommencera à enrichir au-delà.
Nucléaire: nouvelles discussions avec l’UE le 13 décembre à
-