AFP, Washington, 29 septembre — La secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice devrait s’entretenir ce week-end avec ses homologues des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, de l’Allemagne ainsi qu’avec le représentant de la diplomatie de l’Union européenne, Javier Solana sur l’Iran, a indiqué vendredi le département d’Etat.
Le négociateur en chef du nucléaire iranien, Ali Larijani, et M. Solana qui cherche à convaincre Téhéran de suspendre l’enrichissement d’uranium, ont eu des discussions mercredi et jeudi à Berlin sans parvenir à un accord. Mais les deux hommes ont décidé d’avoir un « nouveau contact » la semaine prochaine.
Mme Rice devrait s’informer des résultats de cette discussion et des prochaines étapes des discussions, a dit le porte-parole du département d’Etat Sean McCormack.
L’Iran a affirmé vendredi sa détermination à poursuivre ses activités nucléaires sensibles, maintenant ainsi sa ligne dure face aux exigences de l’Europe et des Etats-Unis et s’exposant à de possibles sanctions à l’ONU.
Les Occidentaux craignent que l’Iran puisse utiliser son programme nucléaire civil à des fins militaires. Téhéran souligne que le Traité de non-prolifération nucléaire l’autorise à enrichir son uranium à des fins civiles.
Selon des diplomates européens, le but de la rencontre à Berlin était de savoir si Téhéran était prêt à suspendre son enrichissement d’uranium en échange de mesures économiques et diplomatiques et de l’engagement du groupe 5+1 -les membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, France, Etats-Unis, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne- à ne pas faire adopter des sanctions à l’ONU.
Mais selon le département d’Etat américain, l’Iran n’a pas accepté une telle suspension à Berlin.
L’Iran a jusque-là refusé de suspendre l’enrichissement d’uranium, malgré une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies le sommant de le faire au 31 août.
Les Etats-Unis ont néanmoins averti que le temps était compté pour les négociateurs européens pour conclure un accord avec l’Iran afin qu’il renonce à l’enrichissement.
Selon le porte-parole du département d’Etat, une nouvelle date limite sera fixée pour que l’Iran renonce à ces activités, le principe de cette date butoir ayant été accepté la semaine dernière par les 5+1. Au-delà de cette date, les six pays pourraient décider d’imposer des sanctions à Téhéran.
« Je ne vais pas donner une date précise mais le temps est assez court à cet égard », a dit M. McCormack.
Cependant, des divergences subsistent sur la façon de procéder entre les pays occidentaux, d’un côté, et la Russie et la Chine, de l’autre, ces deux dernières s’opposant à « des ultimatums ».
La semaine dernière, en marge de l’Assemblée générale de l’ONU, les grandes puissances ont indiqué souhaiter une réponse d’ici début octobre au plus tard de l’Iran sur une reprise des négociations sur son programme nucléaire et une suspension de ses activités sensibles.