WASHINGTON, 23 déc 2006 (AFP) – Le président américain George W. Bush et son homologue Russe Vladimir Poutine ont convenu samedi de l' »importance » de maintenir une « position commune » sur la question du programme nucléaire iranien, a indiqué la Maison Blanche.
Les deux dirigeants qui se sont entretenus au téléphone à l’initiative du président russe sont « tombés d’accord sur la nécessité d’aller de l’avant avec une résolution du Conseil de sécurité », a ajouté la Maison Blanche dans un communiqué.
Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait approuver samedi, à l’issue d’ultimes marchandages, un projet de résolution européen légèrement amendé sur des sanctions contre l’Iran pour son refus de suspendre l’enrichissement d’uranium.
Le Kremlin avait annoncé auparavant que MM. Bush et Poutine « ont évoqué la coopération russo-américaine sur la scène internationale, y compris l’étape finale du travail au Conseil de sécurité de l’ONU concernant le projet de résolution sur le programme nucléaire iranien ».
Pressés d’aboutir avant Noël, les Européens avaient fait mercredi une concession importante à la Russie en supprimant de leur projet de résolution une interdiction de voyager à l’étranger, qui devait viser douze ressortissants iraniens liés aux programmes nucléaire ou balistique de l’Iran.
Cette mesure a été transformée en une simple restriction aux voyages, à l’insistance de la Russie qui a bataillé pour adoucir les sanctions contre l’Iran, pays où elle a d’importants intérêts économiques et construit notamment la centrale nucléaire de Bouchehr.
L’Iran a, quant à lui, menacé samedi, à quelques heures du scrutin, de riposter si ce texte était adopté en bloquant le travail des inspecteurs de l’Agence internationale de l’Energie atomique (AIEA), après avoir ces dernières semaines répété que rien ne l’arrêterait dans son programme nucléaire.
Jean-Marc de La Sablière, l’ambassadeur de France (un des six pays chargés du dossier nucléaire iranien, aux côtés de la Chine, de la Russie, des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne) auprès des Nations unies, avait déclaré vendredi à des journalistes que le Conseil de sécurité avait décidé de se réunir samedi à 11H00 (16H00 GMT) pour se prononcer sur le projet de résolution.