MOSCOU, 24 déc 2006 (AFP) – La Russie est satisfaite de la résolution adoptée à l’unanimité samedi par le Conseil de sécurité des Nations unies et imposant des sanctions à l’Iran, a affirmé samedi son ambassadeur à l’ONU, Vitaly Tchourkine, à des journalistes russes.
« Nous sommes satisfaits que toutes les préoccupations de la Russie et ses positions sur des questions clé ont été prises en considération et incorporées dans le texte de cette résolution », a déclaré M. Tchourkine, cité par l’agence ITAR-TASS.
« Nous avons bien travaillé, mais notre victoire commune ne viendra que lorsqu’ensemble nous serons capables de résoudre le problème nucléaire iranien par des moyens politiques et diplomatiques », a-t-il ajouté.
Cependant Moscou considère toujours que les sanctions doivent être « l’instrument le plus extrême de l’arsenal de la diplomatie internationale », a averti l’ambassadeur.
« La Russie a pris tous les risques dans ses contacts avec la partie iranienne et ses partenaires au sein (du groupe) des six puissances (chargés du dossier –Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne–) et du Conseil de sécurité pour que le problème nucléaire iranien soit résolu sans recourir aux sanctions. Malheureusement, nous n’y sommes pas arrivés », a-t-il expliqué.
La résolution proposée par les Européens a été amendée à plusieurs reprises, notamment en raison d’objections de la Russie et de la Chine qui entretiennent des liens étroits avec l’Iran en matière économique et énergétique, alors que les Etats-Unis voulaient un texte plus sévère.
Près de quatre mois après l’expiration de la date butoir — le 31 août — fixée à l’Iran par la résolution 1696 pour suspendre l’enrichissement sous peine de sanctions, le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté samedi une résolution sanctionnant l’Iran pour son refus de suspendre ses activités nucléaires sensibles.
Adoptée à l’unanimité, la résolution 1737 impose à l’Iran des sanctions économiques et commerciales dans des domaines soigneusement délimités : enrichissement de l’uranium, retraitement, projets liés aux réacteurs à eau lourde et développement des missiles balistiques.