7 sur 7, Bruxelles, 2 janvier – Washington s’apprête à lancer une nouvelle campagne diplomatique, en accord avec plusieurs pays européens, pour tenter d’isoler financièrement l’Iran, a rapporté mardi le journal New York Times, citant un haut responsable du Trésor américain.
Estimant que la résolution, adoptée fin décembre par l’ONU, impose des sanctions trop limitées à Téhéran pour convaincre le régime iranien de renoncer à son programme nucléaire, l’administration américaine va envoyer prochainement plusieurs émissaires dans le monde pour « tenter de convaincre les responsables politiques et les dirigeants des banques étrangères d’interpréter strictement les termes de la résolution », ajoute le quotidien.
L’idée est d’utiliser les termes de la résolution pour persuader les gouvernements étrangers et les institutions financières de rompre tout lien avec les entreprises et les personnes impliquées dans le programme nucléaire iranien et, par extension, avec les Gardiens de la Révolution, selon le secrétaire adjoint au Trésor (vice-ministre des Finances) chargé du terrorisme et du renseignement financier, Stuart Levey
Selon le New York Times, la Grande-Bretagne et la France soutiennent le projet, mais l’Allemagne, associée aux discussions des cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU depuis le début des discussions à six sur l’Iran, serait plus réticente.
Cette nouvelle stratégie représente une accélération des efforts américains d’isolement financier de l’Iran qui ont déjà conduit les banques européennes Credit Suisse First Boston (CSFB) et Union des Banques Suisses (UBS) à s’engager à s’abstenir de tout nouvel investissement en Iran. Le Japon, gros importateur de pétrole iranien, a également fait savoir qu’il allait limiter ses échanges commerciaux avec l’Iran.