Reuters, 18 février – L’Iran n’acceptera pas de suspendre l’enrichissement d’uranium comme l’exige le Conseil de sécurité de l’Onu, qui a donné jusqu’au 21 février à Téhéran pour cesser cette activité sensible, annonce le ministère iranien des Affaires étrangères.
« La suspension est inacceptable. Il n’y a aucune raison de le faire. Cette question appartient au passé. Cela n’a aucune justification juridique et logique », a déclaré Mohammad Ali Hosseini, porte-parole du ministère, lors d’une conférence de presse hebdomadaire.
Ces propos rejoignent ceux d’autres responsables qui ont exclu de cesser d’enrichir de l’uranium, activité que les pays occidentaux soupçonnent l’Iran de vouloir maîtriser pour fabriquer des bombes atomiques. Téhéran rejette l’accusation en assurant qu’il souhaite seulement produire du combustible pour alimenter ses centrales électrique.
L’Iran a suspendu précédemment ses activités d’enrichissement aux termes d’un accord avec des pays européens qui a capoté en 2005.
Des responsables iraniens ont dit envisager des formules de compromis, dont l’une prévoit que Téhéran continue de faire fonctionner des centrifugeuses utilisées pour l’enrichissement mais sans les alimenter avec de l’hexafluorure d’uranium.
Selon des diplomates, plusieurs pays occidentaux s’opposent à cette formule en faisant valoir que l’Iran pourrait encore affiner sa maîtrise du processus d’enrichissement.