Le Monde, 15 mars Par Philippe Bolopion Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie) et l’Allemagne devaient présenter, jeudi 15 mars, un projet de résolution destiné à relever d’un cran les sanctions adoptées par la résolution 1737, fin décembre 2006, contre l’Iran, qui persiste à poursuivre ses activités nucléaires suspectes.
Le texte, dont le dépôt était encore soumis à un feu vert des capitales concernées, devrait proposer la mise en place d’un embargo sur l’exportation d’armes par l’Iran et rallonger une liste de personnalités et d’entités iraniennes, liées aux programmes nucléaires sensibles, dont les avoirs seraient gelés.
Sous la pression de la Russie et de la Chine, les pays européens et les Etats-Unis ont renoncé à un embargo sur les ventes d’armes à l’Iran, à une interdiction de voyager à l’étranger pour des responsables iraniens en charge d’activités suspectes, et à une interdiction d’accorder de nouveaux prêts au régime iranien. Un vote sur le projet de texte par les quinze membres du Conseil pourrait intervenir en début de semaine prochaine.
Pour sa part, le président iranien, Mahmoud Ahmadinejad, a affirmé, mercredi, que l’Iran avait « isolé » les grandes puissances sur ce dossier. Le ton est aussi monté, mercredi, entre Moscou et Téhéran au sujet de la centrale iranienne de Bouchehr, construite par la Russie mais dont les travaux sont suspendus. « Tout retard dans la mise en service de la centrale de Bouchehr portera préjudice aux intérêts commerciaux futurs de la Russie », a déclaré Ali Larijani, négociateur en chef iranien sur le dossier nucléaire.