AFP, Paris, 3 mai – L’Iran peut légitimement aspirer à disposer du nucléaire civil d' »un point de vue énergétique », a estimé jeudi le directeur de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) Claude Mandil, alors que les Occidentaux redoutent que Téhéran ne cherche à se doter de l’arme atomique.
« L’enrichissement nucléaire est une étape très sensible dans le procédé nucléaire, qui peut déboucher sur de l’armement », a-t-il reconnu lors d’une conférence de presse à Paris, ajoutant qu’il comprenait « totalement les craintes exprimées par beaucoup de pays ».
« Mais d’un point de vue énergétique, je ne vois pas pourquoi un pays comme l’Iran ne pourrait pas inclure une part de nucléaire dans son +mix+ énergétique », a-t-il poursuivi, soulignant que cela « augmenterait la part d’hydrocarbures disponibles pour les exportations ».
L’Iran, signataire du traité de non-prolifération nucléaire, défie la communauté internationale en refusant de suspendre ses activités controversées liées à l’enrichissement d’uranium comme l’a exigé le Conseil de sécurité de l’ONU.
L’enrichissement permet d’obtenir aussi bien le combustible pour une centrale nucléaire que la matière première pour une bombe atomique. L’Occident soupçonne l’Iran de vouloir se doter de l’arme nucléaire, ce que ce pays dément.