AFP, Paris, 27 septembre – Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI, opposition) a affirmé jeudi à Paris que Téhéran construisait actuellement un nouveau site nucléaire souterrain à vocation militaire relié au complexe de Natanz, dans le centre du pays.
« Le site est protégé des attaques aériennes. En cas de bombardement de Natanz, il ne sera pas touché », a expliqué un responsable du CNRI, Mehdi Abrichamtchi, lors d’une conférence de presse.
« Le centre atomique est formé d’un vaste espace souterrain relié à deux tunnels parallèles, situés sous la chaîne de montagne Karkass, et connecté par un troisième tunnel » au complexe nucléaire de Natanz, situé à 5 km plus au nord, a-t-il affirmé.
L’embouchure des tunnels mesure 6 mètres de diamètres, a-t-il précisé. « Pour conserver le secret du site », l’endroit a été déclaré « zone militaire » et le régime a même « acheté les terres et les grands vergers de la région », a-t-il ajouté.
Le plan de ce site a été élaboré il y a deux ans, a-t-il encore dit, assurant qu’il serait opérationnel « dans six mois ».
« L’information que nous avons reçu de l’intérieur du régime montre que c’est un site pour une activité nucléaire militaire », principalement « pour améliorer encore l’enrichissement d’uranium », a assuré M. Abrichamtchi.
Le 9 juillet, l’Institut pour les sciences et la sécurité internationale (ISIS), groupe d’analyse américain, avait fait état d’images satellitaires de travaux de construction de tunnels à quelques kilomètres de Natanz.
Le CNRI avait été le premier en 2002 à rendre public l’existence de sites nucléaires iraniens secrets dans les villes d’Arak et Natanz.
Le CNRI a organisé cette conférence de presse au moment où la crise nucléaire iranienne figure au premier rang des préoccupations des grandes puissances lors de l’Assemblée générale de l’ONU à New-York.
L’Iran est ouvertement accusée par certains pays occidentaux de vouloir se doter de l’arme atomique.
Téhéran affirme que son programme d’enrichissement d’uranium est à visée civile.
Le CNRI est la vitrine des Moudjahidine du peuple iranien considérés comme une organisation terroriste par l’Union européenne (UE) et les Etats-Unis.