The Associated Press, 4 novembre – Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a expliqué dimanche soir que la France et l’Union européenne oeuvraient à des sanctions contre l’Iran dans l’attente du rapport du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Mohammed El-Baradeï, tout en prônant le dialogue avec Téhéran, soupçonné de vouloir fabriquer des bombes nucléaires.
« Nous construisons des sanctions nationales, nous les construisons, nous les réfléchissons, nous les travaillons », a-t-il indiqué lors du Grand rendez-vous Europe-1/TV5Monde/Le Parisien-Aujourd’hui en France, rappelant néanmoins qu’il fallait d’abord « attendre ».
M. El-Baradeï « va faire une enquête supplémentaire car les Iraniens lui ouvrent les portes (…) pour que nous sachions ce qui s’est passé avant, lorsqu’ils enrichissaient l’uranium secrètement. Il y aura un rapport en novembre, au moins un début de rapport », a-t-il rappelé, ajoutant que le chef de la diplomatie européenne Javier Solana allait également livrer un rapport sur la question.
« Si ça ne marche pas et si nous le souhaitons à six (Russie, Chine, Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et Allemagne, NDLR), nous irons vers le Conseil de sécurité une autre fois vers la fin de l’année et nous réclamerons éventuellement d’autres sanctions », a-t-il ajouté, plaidant pour le maintien de « l’unité » entre les six Etats pour une meilleurre efficacité des sanctions.
« Quand la tension est grande -je ne dirai pas la guerre- quand les conflits se préparent, quand tout ça monte de chaque côté, il faut se prévenir et donc (…), nous, nous continuons à discuter avec les Iraniens ». « Malgré les dangers, et en raison de ces dangers, il faut continuer à parler, parler, parler sans craindre de reculer (…) Nous allons voir si ça donne quelque chose », a-t-il conclu. AP