The Associated Press, 6 novembre – Nicolas Sarkozy a réitéré la position de la France sur le programme nucléaire iranien mardi. « Non pour l’arme nucléaire, oui pour le nucléaire civil », a résumé le président français à Washington, où il entamait sa première visite officielle aux Etats-Unis.
« L’accès au nucléaire civil, y compris pour l’Iran, c’est un droit », a expliqué le chef de l’Etat, qui se fait volontiers l’ambassadeur du nucléaire civil français lors de ses voyages à l’étranger. En revanche, a-t-il insisté, « l’hypothèse de la détention de l’arme nucléaire » par Téhéran « est pour la France inacceptable ».
« En même temps, il faut qu’on reste disponible au dialogue », a-t-il poursuivi, « le dialogue, on le maintiendra jusqu’à la dernière seconde ». « Il n’y a pas opposition entre fermeté et dialogue, il faut les deux », estime M. Sarkozy, qui essaie de pousser l’Union européenne à durcir les sanctions visant l’Iran, parallèlement à celles décidées par le Conseil de sécurité des Nations unies. « Je ne suis pas de l’avis de ceux qui pensent que les sanctions ne servent à rien », a-t-il rappelé.
S’alignant sur les Etats-Unis qui soupçonnent téhéran de vouloir se doter de l’arme nucléaire dans l’ombre d’un programme civil, la France a durci le ton à l’égard de l’Iran depuis l’arrivée à la présidence de M. Sarkozy, qui déclarait récemment vouloir éviter d’en arriver à « une alternative catastrophique: la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ». AP