AFP, Pékin, 17 janvier – Les Etats-Unis vont de nouveau tenter de convaincre la Chine de soutenir un renforcement des sanctions contre l’Iran sur son programme nucléaire, a indiqué jeudi à Pékin le secrétaire d’Etat adjoint américain, John Negroponte.
M. Negroponte a expliqué à la presse qu’il discuterait de la question lors d’une nouvelle session du dialogue stratégique Chine/Etats-Unis qui se tient jeudi et vendredi dans la province du Guizhou (sud-ouest).
« Il est important d’avoir une nouvelle résolution du Conseil de sécurité, car l’Iran n’a pas respecté les résolutions précédentes », a-t-il dit.
« C’est l’argument que nous allons soumettre aux autorités chinoises », a-t-il ajouté, alors même que le chef du dossier nucléaire iranien, Saïd Jalili, est arrivé dans la capitale chinoise.
M. Jalili, qui doit rester deux jours, échangera des idées avec des responsables chinois sur les « événéments actuels », a indiqué à l’AFP l’ambassade iranienne, sans plus de détails.
« C’est une visite normale. Il est à Pékin pour discuter avec les responsables chinois et échanger des idées sur des dossiers courants, comme les événements actuels et les questions bilatérales », a dit Mahmoud Rezvani, porte-parole de l’ambassade.
Auparavant, l’agence officielle iranienne Irna avait affirmé que M. Jalili, qui donnera une conférence de presse vendredi, rencontrerait le ministre chinois des Affaires étrangères Yang Jiechi pour discuter notamment « des progrès sur le dossier nucléaire iranien ».
De son côté, M. Negroponte, adjoint de la secrétaire d’Etat américaine, Condoleezza Rice, a également confirmé que cette dernière tentera également de convaincre Yang Jiechi la semaine prochaine à Berlin d’un renforcement des sanctions.
Mme Rice doit rencontrer mardi dans la capitale allemande ses homologues des « 5 + 1 », les cinq membres du Conseil de sécurité de l’ONU (Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine) et l’Allemagne sur les éléments d’une troisième résolution du Conseil de sécurité de l’ONU sur ce sujet, a annoncé mercredi son porte-parole, Sean McCormack.