The Associated Press, 13 février – Les centrifugeuses iraniennes de nouvelle génération ont commencé à traiter de petites quantités de gaz d’uranium permettant de produire le coeur fissile des têtes nucléaires, ont confié mercredi à l’Associated Press des diplomates de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Ces diplomates ont souligné que les centrifugeuses IR-2 ne fonctionnaient qu’avec des quantités infimes de gaz d’uranium alimentant le programme d’enrichissement nucléaire de l’Iran. L’un d’eux a ajouté que Téhéran n’avait installé que dix de ces machines, ce qui est loin d’être assez pour produire des quantités d’uranium enrichi suffisantes pour une production à l’échelle industrielle ou un programme d’armement.
L’information révèle toutefois des détails jusqu’ici inconnus sur l’état d’avancement de l’Iran concernant les centrifugeuses IR-2, qui peuvent fournir de l’uranium enrichi à un rythme deux fois plus élevé que les centrifugeuses qui forment actuellement le coeur du programme nucléaire du pays.
L’existence des IR-2 n’a été dévoilée que la semaine dernière à des diplomates de l’AIEA. Ces diplomates avaient alors affirmé à l’AP que ces machines semblaient tourner à vide et n’avaient pas pu dire combien d’entre elles avaient été installées dans l’usine expérimentale rattachée à la centrale nucléaire de Natanz.
Démentant les précédentes informations sur le sujet, l’un d’entre eux a indiqué mercredi que les dix IR-2 avaient été installées le 20 janvier, alimentant ainsi les craintes occidentales que la discrétion qui entoure le projet nucléaire iranien ne cache un véritable programme d’armement. AP