AFP, Téhéran, 2 février – Le ministre iranien des Affaires étrangères, Kamal Kharazi a déclaré mercredi que l’Iran et l’Union européenne était opposés sur la durée de la suspension des activités d’enrichissement d’uranium décidée par Téhéran en septembre dernier.
« Notre condition est que la suspension de l’enrichissement d’uranium doit être de courte durée mais les Européens demandaient dès le début une suspension à long terme », a déclaré M. Kharazi cité par l’agence estudiantine Isna.
« Les déclarations du guide suprême selon lesquelles les Européens ne sont pas sérieux dans les négociations signifient que les le processus actuel ne peut pas continuer et que les Européens font durer les négociations », a-t-il ajouté dans sa déclaration faite après une rencontre avec des parlementaires.
« Il faut arriver à un résultat définitif à la date prévue », a-t-il ajouté.
Les responsables iraniens estiment que l’accord conclu avec les trois grands pays européens (France, Grande-Bretagne, Allemagne) en septembre dernier prévoit que les négociations nucléaires doivent aboutir dans un délai de plusieurs mois.
« Nous allons examiner le résultat des négociations au bout de la période de trois mois » qui a commencé à la mi-décembre dernier, a déclaré M. Kharazi.
Téhéran a accepté la suspension de ses activités d’enrichissement contre une promesse de coopération politique, économique et nucléaire à long terme.
Samedi, le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a adressé une mise en garde aux Européens, les enjoignant de faire preuve de « sérieux » dans leurs négociations sur le nucléaire avec l’Iran, sous peine de voir la République islamique reconsidérer sa décision de coopérer avec eux.
Lundi, le principal dirigeant iranien chargé du dossier nucléaire, Hassan Rohani, avait déclaré que « la durée de la suspension ne sera pas très longue et sera valable pour la durée des négociations et cela seulement dans le cas où les négociations progressent ».
Selon des rapports confidentiels obtenus par l’AFP, l’UE a durci sa position envers l’Iran, exigeant lors d’une rencontre à huis clos à Genève le 17 janvier, que ce pays démantèle ses installations d’enrichissement d’uranium afin de prouver que son programme nucléaire est pacifique.
L’Iran et l’UE opposés sur la durée de la suspension de l’enrichissement
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