"Il y a une initiative du Groupe des Six qui sera d’envoyer M. Solana (en Iran) pour discuter et voir de façon approfondie quelle est la différence entre l’actuelle proposition des Iraniens et celle que nous avions déjà sur la table", a déclaré M. Sarkozy lors d’une conférence de presse en marge du sommet du G8 à Toyako (Japon).
"Quand on aura les résultats, chaque pays par les canaux qui sont les siens, essaiera d’en savoir un peu plus sur les intentions du régime iranien", a-t-il ajouté.
La porte-parole de M. Solana, Cristina Gallach, a précisé à l’AFP que ses services étaient "en train de préparer une éventuelle réunion avec (le négociateur iranien) Saïd Jalili dans les prochaines semaines".
"On n’a pas encore fixé ni la date ni l’endroit", a-t-elle ajouté.
Le groupe des six pays engagés dans la recherche d’un accord avec l’Iran pour s’assurer que son programme nucléaire n’a pas de finalité militaire sont les Etats-Unis, la Russie, la Chine, la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne.
L’Iran avait présenté mi-mai à M. Solana des propositions destinées, selon Téhéran, à résoudre "les grandes difficultés mondiales", notamment "l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire".
Les Six ont de leur côté soumis en juin à Téhéran un "paquet" de propositions visant à engager des négociations sur des thèmes allant de l’énergie nucléaire à la politique, en passant par l’économie, un partenariat énergétique, l’agriculture, l’environnement et l’aviation civile, en échange de garanties sur l’arrêt de toute opération d’enrichissement d’uranium.
Téhéran a transmis la semaine dernière une réponse à ces propositions, sans en donner la teneur.
Le dossier iranien devait figurer au menu des discussions des dirigeants du G8 présents jusqu’à mercredi au Japon. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a de nouveau affirmé que toute demande par les huit puissances d’une suspension de l’enrichissement de l’uranium serait "illégitime".
L’enrichissement de l’uranium peut avoir une finalité militaire, bien que Téhéran assure n’avoir que des ambitions nucléaires civiles.